Dans la grande tradition des orgues de cinéma, Thierry Escaich improvise pour accompagner le chef-d’oeuvre muet de Rupert Julian, inspiré du roman de Gaston Leroux.

« Au commencement était l’improvisation ». Cette phrase de Bernard Desgraupes à propos de Thierry Escaich résume bien les logiques à l’œuvre chez le compositeur et organiste, qui pratique cet art de l’instant depuis sa tendre enfance. Dans la lignée des organistes-improvisateurs, il se plaît à mêler dans ses récitals musique d’hier et d’aujourd’hui, musique écrite et musique improvisée. Le voir accompagner ce sommet du cinéma muet qu’est le Fantôme de l’opéra a donc des allures d’évidence. Il l’a fait à de multiples reprises à Paris et en province ces dix ou quinze dernières années, au piano comme à l’orgue ; le revoici à l’orgue pour ce concert à la Philharmonie. Nul doute que sa musique, accessible sans démagogie, manifestant une vraie sensibilité à l’image, sera un contrepoint plus que bienvenu à cette histoire d’amour désespéré d’un être hideux pour une cantatrice sur fond d’Opéra Garnier.

APRES LE CINE-CONCERT
Découverte de l'orgue de la Philharmonie présentée par Olivier Latry.