Matthias Pintscher dirige Le Château de Barbe-Bleue, opéra de Bartók inspiré du conte de Charles Perrault.  L’intrigue se limite, selon son auteur, au pur conflit psychique entre deux personnes, la musique se bornant elle aussi à le représenter de façon abstraitement simple. 

Avant de clôturer cette huitième Biennale d’Art Vocal, les solistes de l’Ensemble intercontemporain prennent sous leurs ailes les élèves du Conservatoire de Paris pour un programme symphonique exclusivement hongrois mettant en présence ce que le pays magyar a donné de meilleur à la musique au XXe siècle : Béla Bartók, entouré de György Ligeti et György Kurtág. L’œuvre phare de ce concert est bien entendu Le Château de Barbe-Bleue, seule et unique incursion de Béla Bartók dans le domaine lyrique en 1911. S’emparant de l’histoire de Charles Perrault dans un langage pentatonique inspiré des vieux chants hongrois, il ne garde du conte originel que sa quintessence, revisitant son imagerie sous un angle symboliste et psychanalytique. Un authentique chef-d’œuvre.