TOUT PUBLIC
Pour écouter la musique d'une oreille nouvelle, ce cycle animé par des spécialistes du monde musical propose chaque semaine un regard singulier et thématique autour d'une oeuvre programmée durant la saison.

Giulio Cesare in Egitto (1724) est à la fois l’un des plus grands succès de Handel à son époque et l’un de ses opéras les plus appréciés aujourd’hui, à la scène comme au concert ou à l’enregistrement. Mêlant maîtrise dramaturgique et faste des décors, arrière-plan politique et intrigue galante, cette œuvre illustre l’évolution entre le baroque débridé des opéras vénitiens du XVIIe siècle et l’intention morale de l’opera seria du XVIIIe. Il nous apparaît comme particulièrement moderne dans la conception scénique du temps et de l’espace, gérés de façon quasi-cinématographique. Par la beauté et la virtuosité des airs composés par Haendel, cet opéra enfin est le théâtre des grandes voix, depuis les castrats et divas du XVIIIe siècle jusqu’aux mezzo-sopranos et contre-ténors d’aujourd’hui.

Professeure de musicologie à Sorbonne université depuis 2001, Raphaëlle LEGRAND travaille sur l’opéra (particulièrement en France au XVIII^e siècle), l’œuvre musicale et théorique de Rameau, les chanteuses et les compositrices. Membre de l’UMR 8223 (IReMus), co-directrice du Groupe de Recherche Interdisciplinaire sur la Musique et les Arts du Spectacle, co-fondatrice du Cercle de Recherche Interdisciplinaire sur les Musiciennes, elle a publié entre autres Regards sur l’opéra-comique (CNRS Editions, 2002, avec N. Wild), Rameau et le pouvoir de l’harmonie (Cité de la Musique, 2007) et co-dirigé Sillages musicologiques (CNSMDP, 1997) et Musiciennes en duo (PUR, 2015).