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La Camerata florentine et la naissance de l'opéra ?

Débat
Débat
adulte
Amphithéâtre - Cité de la musique
Durée : environ 1h00
Avec 
Paul Agnew, chef d'orchestre
Denis Morrier, musicologue
Catherine Deutsch, musicologue
Et 
Philippe Venturini, modérateur
Ils voulaient retrouver le passé et ont inventé le futur. Comment des cénacles d'érudits, dont le plus connu reste la Camerata fiorentina, également appelée Camerata Bardi, actifs à la fin du XVIe siècle ont-ils contribué à la naissance de l'opéra et de la musique moderne ? Des lettrés, des compositeurs et des scientifiques, des humanistes voulaient faire renaître la monodie de la Grèce antique pour l'opposer à la polyphonie alors triomphante et rendre intelligible le texte chanté. Leurs recherches ont mené à la création de l'opéra (Dafne, L'Euridice, L'Orfeo) en Italie au tout début du XVIIe siècle. Pourquoi l'Italie et Florence en particulier ? Dans quel contexte politique et culturel ? Comment appréhender cette nouvelle façon de chanter ?

Philippe Venturini est chef de la rubrique Disques du magazine Classica et critique musical du quotidien Les Echos. Il est par ailleurs producteur, sur France Musique, de l'émission « Sous la Couvertur » consacrée aux livres sur la musique. Il a participé au Guide de la musique ancienne et baroque (Robert Laffont, collection Bouquins) ainsi qu’au Dictionnaire Mozart (idem) et a rédigé un essai sur Corelli chez Fayard-Mirare.

Le ténor Paul Agnew se produit sous la direction de chefs tels que Marc Minkowski, Ton Koopman, Paul McCreesh, Jean-Claude Malgoire, Sir John Eliot Gardiner, Philippe Herreweghe ou Emmanuelle Haïm. Remarqué par William Christie dès 1992 lors d’une tournée triomphale d’Atys (Lully) avec Les Arts Florissants, il devient l’interprète privilégié du répertoire baroque français en s’illustrant dans les grands rôles de haute-contre des opéras de Rameau et de Charpentier mais aussi de Handel et Purcell. Sa carrière connaît un tournant en 2007, lorsqu’il est invité pour la première fois à diriger un projet des Arts Florissants, dédié aux Vêpres de Vivaldi. Suivront notamment les Odes et Anthems de Handel, The Indian Queen de Purcell et Lamentazione, un programme consacré aux polyphonies baroques italiennes qui fait l’objet de son premier enregistrement discographique en tant que chef associé des Arts Florissants. Ce projet initie un long cycle autour des cantates italiennes, qui aboutira à une intégrale des madrigaux de Monteverdi que Paul Agnew donne en concert à travers l’Europe et enregistre dans la collection « Les Arts Florissants » du label harmonia mundi. En 2013, Paul Agnew est nommé Directeur musical adjoint des Arts Florissants. À leur tête, il dirige la reprise du ballet Doux Mensonges à l’Opéra de Paris, la création de Platée au Theater an der Wien, à l’Opéra Comique (Paris) et au Lincoln Center de New York, ainsi qu’une nouvelle production de L’Orfeo de Monteverdi en 2017. Il est aujourd’hui directeur artistique du Festival de Printemps. En tant que Chef invité, Paul Agnew dirige régulièrement des formations jouant sur instruments modernes : la Staatsphilharmonie Nu¨rnberg avec laquelle il donne une série de représentations des Indes Galantes, l’Orchestre philharmonique de Liverpool, l’Orchestre symphonique national d’Écosse, l’Orchestre de chambre de Norvège, l’Orchestre symphonique de Seattle... Pédagogue accompli, Paul Agnew est aussi codirecteur du Jardin des Voix, l’académie des Arts Florissants pour les jeunes chanteurs. Il dirige aussi régulièrement de nombreuses formations telles que l’Orchestre Français des Jeunes Baroque ou prochainement l’Académie de musique d’Ambronay pour Didon et Enée.

Catherine Deutsch est maîtresse de conférences à l’Université Paris-Sorbonne. Spécialiste du madrigal italien tardif et de la musique du premier baroque, ses recherches portent également sur l’histoire des musiciennes. Autrice d’un ouvrage sur Carlo Gesualdo, éditrice des madrigaux de Giovanni de Macque, elle a traduit pour les éditions de la Philharmonie Ouverture féministe de Susan McClary avec Stéphane Roth.

Musicien et musicologue, Denis Morrier est professeur d’Analyse au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et de Culture Musicale au Conservatoire à Rayonnement Départemental du pays de Montbéliard. Son intérêt pour la musique et la danse anciennes l’a conduit à orienter ses recherches vers la musique vocale italienne du baroque naissant (Monteverdi, Gesualdo et Cavalli), l’opéra italien du XVIIIe (Traetta, Haendel) et la danse ancienne. Il a publié divers ouvrages dont Les trois visages de Monteverdi (Harmonia Mundi, 1998), Gesualdo (Fayard, 2003), Chroniques musiciennes d’une Europe Baroque (Fayard, 2006), Monteverdi et l'art de la rhétorique (Philharmonie de Paris, 2015) et Monteverdi (Bleu Nuit, 2017). Il a également publié de nombreux articles musicologiques pour diverses publications (L’Avant-Scène Opéra, guides Fayard, encyclopédies Universalis, Larousse, etc.) et compte depuis 1986 parmi les collaborateurs du magazine Diapason.

En lien avec la programmation artistique, les débats, grâce à des personnalités du monde musical et culturel, offrent aux auditeurs un espace de parole et de réflexion sur l’histoire et l’avenir de la musique.

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