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L'Opéra des XXe et XXIe siècles

Opéra et facisme
Cycles de conférences
adulte
Salle de conférence - Philharmonie
Durée : environ 2h00
Avec 
Michela Niccolai, conférencière
De la simple découverte à l’approfondissement, les COLLÈGES permettent aux mélomanes d’enrichir leurs connaissances. Chaque cycle propose une série de conférences où la musique – populaire ou savante – est abordée dans son contexte historique, sociologique et esthétique.

Ce collège achève le périple autour de l’histoire de l’opéra. Aux XXe et XXIe siècles, le genre ouvre nombre de nouvelles perspectives et se révèle d’une extraordinaire diversité sur le plan scénique, dramatique et musical. Des séances « abc » permettent d’en comprendre les évolutions stylistiques, voire fractures esthétiques. D’autres mettent à l’honneur une œuvre du répertoire qui a marqué ou révolutionné l’histoire lyrique, et des séances thématiques cernent l’opéra contemporain et le foisonnement de ses futurs enjeux.

L’opéra est l’un des genres musicaux les plus apprécié par le régime fasciste, d’une part exaltant la nouvelle production opératique italienne, et d’autre part se laurant des titres lyriques célèbres du siècle précédent. Comment trouver un lien commun entre les velléités artistiques des compositeurs de la Generazione dell’Ottanta, tels Ildebrando Pizzetti, Gian Francesco Malipiero, Alfredo Casella entre autres, et l’esthétique opératique portée par les ombres de Verdi et Puccini, ainsi que par la personnalité encombrante de Mascagni, porte-parole musical du « mussolinisme » ? Si le régime n’impose aucune obligation d’ordre esthétique, toutefois on remarque des lignes directrices notamment en matière des sujets choisis (la figure du tyran ou de l’aviateur, des intrigues se déroulant dans la Rome antique). L’opéra est également utilisé à des fins de propagande. Pour « aller vers le peuple », Mussolini encourage alors la création des Carri di Tespi, des dispositifs théâtraux placés sur des camions traversant l’Italie (îles comprises) et permettant de porter le spectacle lyrique jusque dans les petits villages.   

Docteur en musique et musicologie (Université Jean Monnet, Saint-Étienne et Università di Pavia), Michela Niccolai s’occupe actuellement de l’inventaire des fonds de mises en scène lyriques et des chansons (cabarets, café-concert, music-hall) conservés au Palazzetto Bru Zane. Après deux post-doctorats internationaux, elle enseigne aujourd’hui la mise en scène contemporaine d’opéra à la Sorbonne Nouvelle et est collaboratrice scientifique au LaM ( Université Libre de Bruxelles) et membre associé au laboratoire IHRIM-Lyon 2. Auteur de trois monographies (La Dramaturgie de Gustave Charpentier, Madame Butterfly à Paris et Pelléas et Mélisande : the Staging of Albert Carré), elle a produit de nombreux articles sur l’opéra, la mise en scène et la musique des cabarets en France et en Italie entre XIXe et XXe siècles. Elle a dirigé et codirigé de nombreux ouvrages collectifs autour de Gustave Charpentier, Verdi, L’Orchestre au XIXe siècle, Hector Berlioz, le théâtre musical léger. Elle a réalisé le nouveau catalogue des mises en scène lyriques conservées à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris et vient de publier, avec Charlotte Ginot-Slacik, Musiques dans l’Italie fasciste (1922-1943), Paris, Fayard, 2019.
Karina-Canellakis

Salle de conférence - Philharmonie

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