La chanson d'Arashiyama
À l’ouest de Kyoto au cours de l’automne, Myra, jeune ingénieure du son, s’immerge dans la forêt d’Arashiyama pour écouter la nature équipée d’un matériel de pointe. Ses prises de son révèlent une musique insoupçonnée : la chanson d’Arashiyama.
« Il existe, à l’ouest de Kyoto, un quartier de nature nommé Arashiyama. Dans cet espace où l’architecture semble avoir été pensée pour ne jamais empêcher l’organique de se déployer, j’ai toujours éprouvé une forme de paix intérieure très spécifique. Ce n’est qu’après nombre de voyages sur place que j’ai fini par comprendre quelle en était l’essence : Arashiyama est un palais sonore. L’acoustique ouatée des maisons aux toits de chaume, la résonance si particulière des forêts de bambou, les réverbérations minérales des fontaines de pierre font de cette petite région, connue pour ses innombrables temples, une salle de concert à ciel ouvert. »
Le DJ, compositeur et producteur français Jean-Baptiste de Laubier, dit Para One, a conçu le personnage de Myra, alter ego féminin, pour révéler la musique de ce paysage sonore. Ce film, qui prolonge son précédent travail sur le brouillage de la frontière entre son direct et musique, est une tentative de traverser la surface du visible à l’aide du son.