Les Ballets russes
Né en 1882 de parents musiciens, Igor Stravinski apprend le piano et manifeste une prédilection pour l’improvisation. En 1901, il s’inscrit en droit à l’université de Saint-Pétersbourg, mais la rencontre l’année suivante de Rimski-Korsakov le conforte dans sa décision d’étudier la musique. Il se partage alors entre ses leçons particulières avec le maître et les hauts lieux de la culture pétersbourgeoise, et compose ses premières œuvres : Symphonie en mi bémol, Feu d’artifice. C’est ce dernier qui attire l’attention de Serge de Diaghilev, qui lui commande une œuvre pour les Ballets russes ; ce sera L’Oiseau de feu, monté à Paris en 1910. Suivront deux autres ballets : Petrouchka et Le Sacre du printemps.
Enregistré le 21 novembre 2022 (Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie)
Enregistré le 26 octobre 2017 (Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie)
De la Russie à la France
La Première Guerre mondiale éloigne définitivement Stravinski de son pays natal. Il s’installe en Suisse, puis en France. En proie à l’époque à des difficultés financières, il collabore avec l’écrivain Charles-Ferdinand Ramuz, auteur des traductions des Noces et de Renard, et du livret de l’Histoire du soldat. En France, il donne ses premières œuvres non scéniques importantes (Octuor pour instruments à vent, Concerto pour piano et instruments à vent, Sérénade pour piano), et sillonne l’Europe en tant que chef d’orchestre. L’austérité marque de son sceau Œdipus rex, dont l’inspiration antique est prolongée par Apollon musagète (1928) et Perséphone (1934), tandis que la Symphonie de psaumes (1930) illustre l’intérêt du compositeur pour les questions religieuses. Des œuvres concertantes suivent : Concerto pour violon, Concerto pour deux pianos seuls, Dumbarton Oaks Concerto.
Enregistré le 23 septembre 2017 (Salle des concerts - Cité de la musique)
Enregistré le 23 septembre 2017 (Salle des concerts - Cité de la musique)
Enregistré le 7 mai 1998
L’exil américain
Devenu citoyen français en 1934, Stravinski s’exile aux États-Unis au moment où éclate la Seconde Guerre mondiale. Ces années sont celles d’une activité sans relâche (Symphonie en ut, Symphonie en trois mouvements…). L’opéra The Rake’s Progress (1951) vient mettre un terme à la période « néoclassique » de Stravinski, qui s’engage, à 70 ans, dans la voie sérielle. Les Threni de 1958 représentent l’aboutissement de cette démarche, qu’illustrent aussi la Cantate (1952) ou Agon (1957). L’inspiration religieuse se fait de plus en plus présente : Canticum Sacrum, Abraham et Isaac, Requiem Canticles… Stravinski s’éteint à New York en avril 1971.