Ce concert propose deux créations : avec Namenlosen, Julia Blondeau imagine un monde « de figurants humains et électroniques » prétexte à une « étude sur les lumières » ; avec Hermès V, Philippe Schoeller parie que le messager des dieux de l’Olympe a encore « quelque chose à nous dire », 2000 ans après.

Philippe Schoeller n’est pas un compositeur comme les autres. S’attelant à un nouveau cycle autour de la figure mythologique d’Hermès, il compose d’abord le cinquième et dernier volet, synthèse du cycle et mise en forme de toutes ses dimensions polyphoniques. À la fois messager des dieux et dieu des voleurs, carrefour de l’univers et cristallisateur du chaos, Hermès incarne ici le croisement entre l’intelligence sensible, l’entendement clair et précis, et l’intuition exacte du chaos. Œuvre clef du parcours de Philippe Schoeller, Hermès V sera entourée d’une création avec électronique Ircam de la jeune compositrice française Julia Blondeau, le tout mis en perspective des Trois Airs pour un opéra imaginaire du regretté Claude Vivier.