Le raffinement et la puissance expressive de Bartók, le lyrisme virtuose de Prokofiev, l’incandescence des cuivres de l’orchestre de Janácek : trois chefs-d’œuvre visionnaires venus de Hongrie, Russie et République tchèque.

Ouvrage aussi important que méconnu, les Quatre Pièces pour orchestre annoncent la féerie du Prince de bois – si ce n’est une Marche funèbre d’un relief singulier - et s’accompagnent d’un luxe orchestral réjouissant, d’un sens de la grandeur assez éloigné du Bartók plus ascétique à venir. Après le virtuose et heureux Deuxième Concerto pour violon de Prokofiev, les cuivres portés à incandescence de la Sinfonietta, partition majeure issue de la maturité incroyablement féconde de Janácek, irradient d’une joie intense.