Projection
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adulte
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Salle de conférence - Philharmonie
Programmation de films expérimentaux et d’avant-garde new-yorkais en collaboration avec Light Cone
(lightcone.org).
Projections en 16 mm.
De 14H30 à 15H15
FLAMING CREATURES
Film de Jack SMITH (1962/1963, 43 minutes)
« Flaming Creatures est une œuvre d'art moderne rare à propos de la joie et de l'innocence. Sans aucun doute, cette innocence est composée de thèmes pervers - selon l'acceptation courante de ce terme - décadents, tout au moins théâtraux et artificiels. Mais je pense que c'est précisément pour cela que le film atteint beauté et modernité. Flaming Creatures est un merveilleux spécimen de ce qui dans un genre est désigné sous le nom de Pop Art. (…) Le Pop Art favorise de nouveaux et merveilleux mélanges d'attitudes qui auraient semblé auparavant contradictoires. Aussi Flaming Creatures est une brillante parodie de la sexualité totale, en même temps qu'il montre le lyrisme des pulsions érotiques. Sur le plan visuel, c'est plein de contradictions. Des effets visuels très élaborés (des textures de dentelles, des fleurs tombantes, et des «tableaux») sont introduits de manière désorganisée parmi les scènes ouvertement improvisées dans lesquelles des corps typiquement féminins et d'autres maigres, poilus, tombent, dansent et font l'amour.» Susan Sontag, 1964
PAUSE
De 15H30 à 16H30
PIECE MANDALA/END WAR
Film de Paul Sharits (1966, 5 minutes)
Au milieu des années 1960, Paul Sharits met au point un cinéma abstrait en rupture avec la tradition picturale. Toute son œuvre constitue une réflexion sur la nature même du cinéma et de ses composants : la pellicule, le photogramme, le défilement, les perforations, l'écran, la projection. Ayant principalement recours à la technique du flicker (clignotement de motifs et de couleurs), il met en évidence la discontinuité des photogrammes, révélant les puissances insoupçonnées du montage.
Piece Mandala/End War alterne des couleurs pâles qui viennent s’intercaler à des photographies en noir et blanc d’un couple pendant un acte sexuel. Dans un jeu de tête-bêche, la fréquence de défilement des photogrammes créent un effet de mouvement à partir d’images pourtant immobiles, montrant simultanément les corps dans deux positions opposées. Light Cone
BLACK OUT
Film d’Aldo Tambellini (1965, 9 minutes)
À la manière de l’action painting de Franz Kline, ce film est un crescendo croissant d’images abstraites. De rapides morceaux de formes blanches sur fond noir auxquelles s’ajoute une bande sonore également abstraite évoquent un bombardement dans un espace céleste ou un champ de bataille dans lequel des canons tirent sur un ennemi invisible dans la nuit. Light Cone
BIRTH OF THE AMERICAN FLAG
Film de Stan Vanderbeek (1966, 11 minutes)
Une allégorie de l'Amérique : puritanisme, illusion, désillusion. Un happening de Claes Oldenburg conçu et joué pour le film, photographié et monté par Stan Vanderbeek. Light Cone
US DOWN BY THE RIVER
Film de Jud Yalkut (1966, 3 minutes)
Les lumières de l'USCO, le son des Beatles. Une réalisation visionnaire de l'exposition Environnemental USCO, la manifestation qui a introduit l'expression «Be-In» en anglais. Light Cone
Note : USCO (US Company) est un collectif d’artistes, de poètes et d’ingénieurs fondé par Michael Callahan et Gerd Stern en 1962. Ce collectif réalise des performances multimédia utilisant stroboscopes, projecteurs et cassettes audio et visant à métamorphoser la conscience des spectateurs. Le collectif USCO s’inscrit dans le mouvement de la contre-culture américaine des années soixante.
HOMAGE TO JEAN TINGUELY'S HOMAGE TO NEW YORK
Film de Robert Breer (1960, 9 minutes)
D'une certaine manière, un enregistrement de la naissance et de la mort d'une sculpture autodestructrice de Jean Tinguely. Filmé au Musée d'Art Moderne de New York, ce film explore aussi un grand nombre de techniques de caméra et de montage afin de lui donner une vie, indépendante mais parallèle au sujet. Light Cone
HOLD ME WHILE I'M NAKED
Film de George Kuchar (1966, 17 minutes)
collection des Archives du Film Expérimental d’Avignon
«Filmé dans les salles de bains prestigieuses de la côte Est, l’endroit où toutes les choses intéressantes se passent, ce film exploite impitoyablement les problèmes et les corps de la jeunesse créative d’aujourd’hui. Saisi avec une luxuriance surréaliste sur de l’ektachrome commercial 7255, ce film est le film d’un film qui ne pouvait pas être tourné, et de celui qui ne pouvait pas le tourner…». George Kuchar
BLACK & WHITE FILM
Film de Robert Huot (1968-1969, 8 minutes 40)
« Pour Black and White Film, Huot a créé pour la première fois sa propre imagerie photographique. Après quelques moments d’obscurité, une jeune femme (Sheila Raj) abaisse une sorte de vêtement qui la couvre, révélant lentement son corps nu. Elle étend le bras en dehors du cercle de lumière, qui n’illumine que ses formes argentées, puise de la peinture sombre, et, en commençant par les pieds, peint graduellement son corps entier. Quand elle est devenue invisible à l’exception du léger lustre de la peinture, elle laisse retomber ses bras, regarde droit devant, et le film se fond dans l’obscurité totale. La sérénité du film, qui est structurellement reflétée par le choix de Huot de présenter l’action dans une seule position d’une seule prise, sa sensualité, et l’aura de rituel qu’il crée (Raj bouge toujours d’une manière formelle et, sauf quand elle a besoin de chercher la peinture, regarde modestement vers le bas) font de Black and White Film une œuvre tranquillement hantée. » — Scott MacDonald, “The Films of Robert Huot : 1967 to 1972 » Quarterly Review of Film Studies, Summer 1980.
(lightcone.org).
Projections en 16 mm.
De 14H30 à 15H15
FLAMING CREATURES
Film de Jack SMITH (1962/1963, 43 minutes)
« Flaming Creatures est une œuvre d'art moderne rare à propos de la joie et de l'innocence. Sans aucun doute, cette innocence est composée de thèmes pervers - selon l'acceptation courante de ce terme - décadents, tout au moins théâtraux et artificiels. Mais je pense que c'est précisément pour cela que le film atteint beauté et modernité. Flaming Creatures est un merveilleux spécimen de ce qui dans un genre est désigné sous le nom de Pop Art. (…) Le Pop Art favorise de nouveaux et merveilleux mélanges d'attitudes qui auraient semblé auparavant contradictoires. Aussi Flaming Creatures est une brillante parodie de la sexualité totale, en même temps qu'il montre le lyrisme des pulsions érotiques. Sur le plan visuel, c'est plein de contradictions. Des effets visuels très élaborés (des textures de dentelles, des fleurs tombantes, et des «tableaux») sont introduits de manière désorganisée parmi les scènes ouvertement improvisées dans lesquelles des corps typiquement féminins et d'autres maigres, poilus, tombent, dansent et font l'amour.» Susan Sontag, 1964
PAUSE
De 15H30 à 16H30
PIECE MANDALA/END WAR
Film de Paul Sharits (1966, 5 minutes)
Au milieu des années 1960, Paul Sharits met au point un cinéma abstrait en rupture avec la tradition picturale. Toute son œuvre constitue une réflexion sur la nature même du cinéma et de ses composants : la pellicule, le photogramme, le défilement, les perforations, l'écran, la projection. Ayant principalement recours à la technique du flicker (clignotement de motifs et de couleurs), il met en évidence la discontinuité des photogrammes, révélant les puissances insoupçonnées du montage.
Piece Mandala/End War alterne des couleurs pâles qui viennent s’intercaler à des photographies en noir et blanc d’un couple pendant un acte sexuel. Dans un jeu de tête-bêche, la fréquence de défilement des photogrammes créent un effet de mouvement à partir d’images pourtant immobiles, montrant simultanément les corps dans deux positions opposées. Light Cone
BLACK OUT
Film d’Aldo Tambellini (1965, 9 minutes)
À la manière de l’action painting de Franz Kline, ce film est un crescendo croissant d’images abstraites. De rapides morceaux de formes blanches sur fond noir auxquelles s’ajoute une bande sonore également abstraite évoquent un bombardement dans un espace céleste ou un champ de bataille dans lequel des canons tirent sur un ennemi invisible dans la nuit. Light Cone
BIRTH OF THE AMERICAN FLAG
Film de Stan Vanderbeek (1966, 11 minutes)
Une allégorie de l'Amérique : puritanisme, illusion, désillusion. Un happening de Claes Oldenburg conçu et joué pour le film, photographié et monté par Stan Vanderbeek. Light Cone
US DOWN BY THE RIVER
Film de Jud Yalkut (1966, 3 minutes)
Les lumières de l'USCO, le son des Beatles. Une réalisation visionnaire de l'exposition Environnemental USCO, la manifestation qui a introduit l'expression «Be-In» en anglais. Light Cone
Note : USCO (US Company) est un collectif d’artistes, de poètes et d’ingénieurs fondé par Michael Callahan et Gerd Stern en 1962. Ce collectif réalise des performances multimédia utilisant stroboscopes, projecteurs et cassettes audio et visant à métamorphoser la conscience des spectateurs. Le collectif USCO s’inscrit dans le mouvement de la contre-culture américaine des années soixante.
HOMAGE TO JEAN TINGUELY'S HOMAGE TO NEW YORK
Film de Robert Breer (1960, 9 minutes)
D'une certaine manière, un enregistrement de la naissance et de la mort d'une sculpture autodestructrice de Jean Tinguely. Filmé au Musée d'Art Moderne de New York, ce film explore aussi un grand nombre de techniques de caméra et de montage afin de lui donner une vie, indépendante mais parallèle au sujet. Light Cone
HOLD ME WHILE I'M NAKED
Film de George Kuchar (1966, 17 minutes)
collection des Archives du Film Expérimental d’Avignon
«Filmé dans les salles de bains prestigieuses de la côte Est, l’endroit où toutes les choses intéressantes se passent, ce film exploite impitoyablement les problèmes et les corps de la jeunesse créative d’aujourd’hui. Saisi avec une luxuriance surréaliste sur de l’ektachrome commercial 7255, ce film est le film d’un film qui ne pouvait pas être tourné, et de celui qui ne pouvait pas le tourner…». George Kuchar
BLACK & WHITE FILM
Film de Robert Huot (1968-1969, 8 minutes 40)
« Pour Black and White Film, Huot a créé pour la première fois sa propre imagerie photographique. Après quelques moments d’obscurité, une jeune femme (Sheila Raj) abaisse une sorte de vêtement qui la couvre, révélant lentement son corps nu. Elle étend le bras en dehors du cercle de lumière, qui n’illumine que ses formes argentées, puise de la peinture sombre, et, en commençant par les pieds, peint graduellement son corps entier. Quand elle est devenue invisible à l’exception du léger lustre de la peinture, elle laisse retomber ses bras, regarde droit devant, et le film se fond dans l’obscurité totale. La sérénité du film, qui est structurellement reflétée par le choix de Huot de présenter l’action dans une seule position d’une seule prise, sa sensualité, et l’aura de rituel qu’il crée (Raj bouge toujours d’une manière formelle et, sauf quand elle a besoin de chercher la peinture, regarde modestement vers le bas) font de Black and White Film une œuvre tranquillement hantée. » — Scott MacDonald, “The Films of Robert Huot : 1967 to 1972 » Quarterly Review of Film Studies, Summer 1980.
Salle de conférence - Philharmonie
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