L’immense Mariss Jansons, un des chefs vivants les plus admirés, à la tête d’un orchestre d’élite. Son interprétation de Berlioz, Poulenc et du tellurique Sacre du printemps promet de faire date.

Le Carnaval romain fut envisagé par Berlioz comme seconde ouverture de son opéra Benvenuto Cellini, dont il reprend plusieurs épisodes. Son orchestration brillante assura son succès lors de sa création : il dut être bissé. Page des plus attachantes, le Concerto pour orgue de Poulenc fait descendre l’« empereur » des instruments de son piédestal et nous le rend proche. La verve de cette œuvre, créée en 1939, le dispute à la grandeur et, parfois, à un certain ton de gravité. Enfin, retentissent les jeux barbares du Sacre du printemps de Stravinski, ses invocation hypnotiques, ses rites ancestraux, sa furie, son éclat impitoyable. L’interprétation de Mariss Jansons, à la tête d’un orchestre particulièrement réputé, est très attendue.