Les musiciens de l’Orchestre de Paris et Klaus Mäkelä se produisent au Louvre avec le baryton Thomas Florio, devant le tableau du Sacre de Napoléon de Jacques-Louis David.

Près de trois siècles séparent ces deux œuvres de compositeurs anglais, dont le rapport à la royauté et au pouvoir devrait résonner devant l’imposant tableau du Sacre de Napoléon par David. D’un côté, une page étrange et sombre de Purcell, écrite pour les funérailles de la reine Marie II d’Angleterre, qui fut la grande protectrice du compositeur, de l’autre, une œuvre de Sir Peter Maxwell Davies datant de 1969 et qui, dans un dispositif instrumental rappelant celui du Pierrot lunaire de Schönberg, évoque la folie du roi Georges III d’Angleterre en reprenant les propres mots du souverain. Véritable tour de force pour son interprète principal, l’œuvre présente une dimension visuelle et théâtrale particulièrement impressionnante.