Dire la musique.
Parole d'artiste.
Un podcast de la Philharmonie de Paris.
Marina Viotti.
Vivre le métal.
Propos enregistrés en mai 2024.
Je trouve que Vivaldi.
Je suis sûr que s'il avait eu des guitares
électriques, il en aurait mis.
C'est vraiment des riffs de guitare.
Des fois c'est ce qu'il écrit et en fait
l'énergie, le rythme, le côté mid-tempo,
c'est très baroque,
c'est très Haendel et Vivaldi.
Alors le métal, pour moi,
ça évoque plein de choses.
Ça évoque d'abord une énergie,
parce que ce que j'adore particulièrement,
dans un concert métal notamment,
c'est le rapport qu'il y a au public.
Le fait que le public participerait monde,
que ce soit en chantant les textes
ou les paroles, que ce soit en en hurlant,
que ce soit en en faisant des signes.
Enfin, ceci
il y a une fin, Il y a vraiment
une espèce d'osmose entre la scène
et le public que moi j'adore.
Et c'est une musique
que j'écoute tout le temps.
Par exemple, quand j'ai besoin d'énergie,
quand j'ai besoin de,
quand je suis en workout,
quand je suis un peu fatigué en voiture.
C'est une musique qui me donne énormément
d'énergie.
Voilà, c'est le mot énergie.
Et plus personnellement, c'est une musique
qui a beaucoup compté pour moi.
Parce que quand j'ai perdu mon père,
en fait, ça a été vraiment mon exutoire.
Ça a été mon moyen
de balancer toute ma colère,
toute ma tristesse
en écrivant mes propres textes
et en hurlant dans un groupe,
en chantant aussi.
Et en fait, ce qu'il faut savoir
dans le metal, ce qu'on n'imagine pas
forcément, c'est
que les gens sont vraiment très gentils.
C'est vraiment un monde de gentils,
ils ont pas l'air, ils ont l'air
ça agressif, tout en noir,
mais en fait c'est dans la musique
qu'on a le côté agressif et violent.
Mais en fait
ce sont vraiment des nounours.
Et du coup j'ai vraiment découvert
une communauté, une famille
qui m'a accueilli dans ce moment
un peu un peu sombre dans ma vie.
J'ai beaucoup de beaucoup de tendresse
en fait pour ce milieu là
qui me le rend encore vraiment bien
puisqu'ils viennent maintenant.
Certains de mes anciens fans de mon groupe
viennent maintenant me voir à l'Opéra.
Alors
le métal, ça, ça m'a apporté beaucoup.
Moi, j'étais flûtiste à l'époque,
donc j'avais déjà une formation classique,
je jouais dans des orchestres.
C'est comme ça
d'ailleurs que j'ai découvert le metal
par un musicien qui avait un groupe
qui m'a demandé de venir jouer de la basse
parce que j'avais appris un peu de base
pour faire du nirvana.
Et en fait, j'ai découvert cet univers,
le metal symphonique
qui regroupe à la fois
tout ce qui fait le métal,
donc les instruments électriques,
mais aussi toute une partie symphonique
qui est dans un clavier,
donc des chœurs,
des orchestres à cordes, etc.
Donc c'est vraiment épique,
c'est incroyable.
Et c'était une femme qui chantait.
C'était d'ailleurs l'actuelle
chanteuse de Nightwish, Florian Hansen.
Et en fait, je me suis dit “Wow,
mais c'est génial d'être une femme, d'être
comme ça une fois man leader sur scène
et de haranguer la foule et d'emmener
tout le monde avec toi.” Et puis tu sais,
quand tu bouges les cheveux comme ça.
Je trouvais ça génial.
Je me suis dit c'est trop
un truc que je pourrais faire
parce que j'ai toujours aimé
être sur scène
et je suis arrivé
du coup dans ce groupe de métal
et ça m'a permis, je pense aujourd'hui
encore sur scène, genre
j'ai une certaine présence
qui est un peu automatique
parce que j'ai eu tellement l'habitude
que dès la première seconde,
quand tu es sur scène dans le metal
et que t'es une femme
dans un monde d'hommes,
tu dois vraiment donner deux fois plus
et tu dois imposer tout de suite
qui tu es et ce que tu vas donner.
Et donc ça, c'est quelque chose que j'ai
retenu, je pense encore aujourd'hui.
C'est quelque chose que j'ai aussi
qui est devenu naturel pour moi
et je pense mon rapport au public,
parce que ce que je ne savais pas,
c'est que dans les récitals d'opéra ou
de classique, on ne parle pas au public.
Moi je le savais pas.
Et donc mon premier récital,
j'ai parlé au public.
Alors bien sûr, pas comme je l'aurais
fait, J'ai pas encore osé faire ça va.
Peut être qu'un jour je le ferais, mais.
Mais dans ce côté rapport au public
constamment,
c'est quelque chose que j'ai
gardé du métal et qui fait un peu,
je pense aussi aujourd'hui
ma marque de fabrique.
Alors
je ne suis pas la seule à le faire, mais.
Mais le métal m'a donné ce côté contact
et ce côté aussi personnalité je pense.
Sur scène, ça m'a appris en tout cas
tout ce côté là que je prends aujourd'hui
dans mes projets personnels.
Niveau.
Et j'en imagine que chanter dans
un groupe de metal, c'est juste crier.
Mais si vous essayez de crier chez vous,
vous tiendrez pas plus d'une minute
sans être épuisée, avoir plus de voix.
Or là, on doit tenir 1 h et demie, 2 h.
A l'époque où moi je chantais,
il y avait encore
les gens qui fumaient à l'intérieur,
donc les conditions
étaient vraiment assez difficiles.
Le son, on entendait jamais vraiment rien,
donc il fallait quand même
une grosse technique.
Mais.
J'ai toujours trouvé.
Et je m'en suis rendue compte
à mon premier concert
où j'ai pensé, je chantais et je hurlais.
J'avais la voix claire et saturée, donc
je faisais les deux, ce qui est difficile.
Et au bout de 20 minutes, j'étais aphone.
Donc j'ai fait ça, y avoir travaillé
et effectivement c'est un échauffement.
Comme on j'offrais
sa voix dans le lyrique,
il y a vraiment des gammes de grosses.
Le growl, c'est le cri saturé.
Il y a plusieurs types de cri saturé
et moi j'ai opté pour ce qu'on
appelait à l'époque le rebirth je pense.
Ça s'appelle toujours comme ça,
c'est un cri où on inspire le son.
Donc au lieu de faire ou on fait
ou on l'inspire et avec le micro,
ça fait un énorme effet, ça fatigue pas
parce qu'en fait c'est que de l'air.
Et par contre, ce qui était difficile,
c'était de switcher entre inspirer le son
pour hurler, expirer, le son pour chanter
en clair, en mélodique, en lyrique.
Du coup, et c'est ça qui est fatiguant.
Et c'est ça. Et c'est
là où il faut avoir énormément de soutien.
Et quand on regarde des tutoriels
sur YouTube, de comment on peut growlers
dans un groupe de métal, etc.
Tout vient vraiment toujours
du diaphragme, comme le chant lyrique.
En fait, sans soutien
et sans une gestion de l'air, on peut.
De toute façon, je pense pas être
un chanteur sur le long terme.
C'est à dire
on ne peut pas tenir chaque soir
beaucoup de groupes de rock et de pop.
Donc comme tout, c'est
une technique et c'est une hygiène de vie.
A l'époque, je dois avouer que c'était pas
vraiment la même hygiène qu'aujourd'hui.
Ça, ça.
Quand on a un micro,
on est un peu plus safe.
Mais ça m'a
ça m'a vraiment donné une discipline,
de la même façon que je l'ai
aujourd'hui dans le chant lyrique, Ça
va. Forever
Trust a
ce qu'on ne sait pas non plus
quand on connaît pas bien le métal, c'est
qu'il y a toutes ces différentes familles,
ces différents sous genres.
Comme dans le classique,
on a un peu moins, mais on a quand même
baroque, contemporain, romantique, etc.
Là, on a, je ne sais pas,
des centaines de sous genres.
On a du métal, bien sûr, symphonique,
mais on a death metal, black metal,
on a du green metal, on a maintenant
des metalcore, des dark metalcore.
Il y a tellement de sous genres
et en fait, ça permet
une grande diversification aussi au niveau
de la difficulté ou non instrumentale.
Il y a des choses plus binaires,
plus faciles.
Il y a le metal progressif
qui est vraiment,
je pense, le metal le plus évolué
en matière de composition.
Il y a une composition
très très précise, rythmiquement
très difficile et très écrite.
On pense à Dream Theater.
Franchement, moi j'avais essayé de
reprendre un titre, c'était pour compter.
C'était aussi difficile qu'aujourd'hui
si je faisais du Stravinsky.
Donc il y a vraiment des différents
degrés de difficulté
dans l'écriture du metal
et aussi dans l'énergie qu'on veut donner.
Et aussi même dans le style vestimentaire.
On va écouter un groupe de metal
progressif ou un groupe de dark metal
ou de death metal.
Ce n'est pas du tout
les mêmes codes, c'est vraiment.
Chaque style a son code.
Et le metal symphonique notamment,
permet ce pont entre la musique classique
et le metal.
Mais il y a aussi beaucoup de metal
de la Renaissance qui utilise
des instruments comme le luth,
qui sont plus du metal acoustique.
En fait,
ou qui ont une grande inspiration,
notamment
de tout ce qui est mythologie nordique
et en cela une grande admiration
pour tout, tout, tout,
tout ce qu'a écrit Wagner puisqu'on
a un peu ce côté Seigneur des anneaux.
Il y a tous ces ponts qu'on ne connaît pas
entre le classique et le metal,
qui sont autour des légendes,
autour des histoires qu'on raconte, autour
du goût pour la musique baroque
et la musique de la Renaissance.
Moi personnellement,
je trouve que Vivaldi,
je suis sûr que s'il avait eu des guitares
électriques, il en aurait mis.
C'est vraiment des riffs de guitare,
des fois c'est ce qu'il écrit et en fait
l'énergie, le rythme,
le côté mid-tempo, c'est très baroque,
c'est très Handel et Vivaldi
et on retrouve des ponts Du coup,
même dans la musique baroque avec le metal
d'aujourd'hui,
je pense que le metal
aujourd'hui, on est beaucoup inspiré.
Moi je peux vraiment pas.
Avoir.
Le niveau ?
Oh mon Dieu !
Est ce qu'il y a un autre parallèle,
je trouve, avec avec mon métier
d'aujourd'hui de chanteuse d'opéra,
c'est que dans le métal il y a un côté
j'ai pas envie de dire déguisement,
mais en tout cas il y a une identité
vestimentaire
communautaire à l'intérieur du metal.
Alors des fois
on va à un festival de metal
et on va voir à la fois
des gens en jogging avec dreadlocks,
des jeans tout en noir, des jeans.
Ça fait cyborg un peu futuriste, des gens
tout en tenue
très médiévale ou romantique, avec
des corsets, des grandes robes noires.
Donc en fait, il y a tous ces sous genres,
le gothique aussi qui qui s'installe
un petit peu à la frontière
entre métal et industriel comme Rammstein
par exemple, qui parle aux deux.
C'est ce que j'ai beaucoup aimé
quand j'étais dans le métal.
Comme j'ai fait
pas mal de monde de différents styles
puisque je suis arrivé même
au Metal hardcore où là c'était vraiment
le truc straight edge on végane
pas d'alcool.
Enfin, il y a aussi des valeurs
en fait qui vont avec chaque style.
Celui qui fait le plus peur,
celui qui est plus cliché, c'est toujours
ces gens maquillés en noir et blanc avec
avec des tee shirt
très très très violents.
Mais en fait ça c'est qu'une toute petite
partie, il y a toute une palette en fait.
Et ce que j'aimais bien justement,
c'était de me pas de me déguiser,
mais de changer de communauté et et moi
j'ai toujours été à fond dans un truc,
donc j'allais vraiment très loin
dans chaque look
et c'est ce que je trouvais génial.
Et je n'avais pas peur du côté
provoc. Euh.
Je me souviens que des fois des gens
changer de place
dans le métro quand je m'asseyais à côté
d'eux alors que j'avais même
une maman un jour qui est venu me voir
en me disant mais vous avez quel âge ?
Et je lui dis ben 22 ans
me dit voilà, ça va durer si longtemps
mon fils, il y a quinze ans je suis.
Mais vous savez,
je suis en prépa littéraire, hypokhâgne
et mon guitariste,
il est aussi chercheur au CNRS.
Je lui disais c'est pas
parce qu'on est habillé comme ça
qu'on est con, qu'on est des loosers,
enfin qu'on va rien faire notre vie.
Et elle avait été tellement rassurée.
Et voilà, c'est tous ces petits clichés
qui en fait sont intéressants de détruire
tous ces ponts qu'on doit à mon avis
plus bâtir que tous les clichés
qu'on a dans la société
d'aujourd'hui par rapport à cette musique.
Tu le dis, Hollywood.
On vit tout
un tas.
Et c'est pas vraiment des courants.
C'est vraiment ça.
D'ailleurs, c'est exactement
comme dans la musique classique.
Est ce que ça m'émeut ?
Est ce que ça me procure une énergie,
une émotion ?
Mon groupe,
le groupe que je préfère, c'est Pantera,
pour vraiment le côté mid-tempo,
le côté riff, le côté
Moi j'aime bien quand même
quand on peut chanter une mélodie après,
ou en tout cas se souvenir
d'un riff de guitare,
ce qui fait que le death metal
qui est pour moi très très rapide
et très bruyant en fait, j'ai
beaucoup de mal,
ça me fait une tête comme ça
et je retiens rien à la fin.
C'est une grosse énergie
mais ça me procure pas une grande émotion.
J'aime beaucoup aussi tout ce qui est
un peu plus metal ambiant comme Opeth ou
ou Catatonie,
qui ont vraiment des mélodies,
qui ont une ambiance,
des textes assez profonds.
Ça vous met vraiment dans
ou est dans une atmosphère particulière,
Ça j'aime beaucoup.
Mais Machine Head, Pantera, des chanteurs
avec une voix un peu grave, un peu.
C'est mon côté média. Je pense.
Ça, ça me plaît beaucoup.
Je ne suis pas très fan
en vrai du metal symphonique,
c'est pas ce que j'écoute le plus,
mais j'aime bien.
J'aime bien l'ensemble des deux
quand c'est live, c'est à dire
quand on a vraiment un orchestre
avec un groupe de metal,
je trouve que ça marche.
Il y a plusieurs groupes de black metal
aussi
qui ont fait ça avec orchestre symphonique
et ça, ça rend super bien.
Donc ça, c'est un projet que j'ai envie
d'explorer pour pour mes futurs projets personnels.
De plus en plus.
En fait, je vois des femmes non
pas seulement chanter dans les monotones,
mais hurlées.
Et c'est très drôle parce que c'est ça
commence à vraiment être presque une mode.
À mon époque,
ça l'était beaucoup moins. Il y a.
Il n'y avait que deux ou trois chanteuses
qui faisaient ça.
Horkheimer était la pionnière, Angela,
mais c'était pas.
C'était pas encore très très commun.
Et surtout,
il y avait ce côté où il y a, c'était
Evanescence qui était à ce moment là
un peu partout.
Et bien sûr pour les puristes, c'est
pas du metal, mais donc quand on venait
et qu'on était une femme et
qu'on était moi aussi période romantique,
corset, tout ça, il y avait un
oh non, encore une chanteuse Evanescence.
Il y avait un côté un peu dénigrant
pour pour le côté voix féminine
et donc je me souviens que souvent
je devais commencer
mon soundcheck par un gros growl
pour calmer tout le monde et dire voilà,
bien sûr, je chante en clair,
mais moi aussi je peux faire ça.
Pour les femmes.
Et ça impressionnait énormément
le côté très basse.
Tous les hommes en fait.
Il y a quand même
beaucoup plus d'hommes encore en métal
que de femmes encore aujourd'hui.
Mais c'est une musique.
Je trouve qu'il
y a une certaine tolérance.
C'est une communauté
qui a beaucoup de tolérance.
Moi, j'ai vu vraiment tous les types de
public à des concerts metal, des enfants,
des personnes âgées, des gens à bien,
des gens habillés en jogging.
On s'en fout.
En fait, si vous êtes un passionné,
vous avez toujours votre place.
Et c'est ce que j'ai beaucoup aimé
dans ce style de musique.
Et aussi,
ce qu'il faut savoir c'est que c'est
dans tous les grands festivals metal
où il y a
des dizaines de milliers de personnes.
Il y a très rarement besoin d'une
intervention des pompiers, de la police.
Il y a très peu de drogues,
il y a très peu de violence
et y a très peu de viols par rapport
à tous les autres styles de musique.
Et on pourrait pas croire.
Et en fait, c'est finalement l'endroit
le plus safe pour une femme.
Et je me souviens que souvent, quand
il y avait des gros pogos très violents,
il y avait quand même des groupes de mecs
un peu un peu baraque
qui faisaient un peu barrage pour protéger
les filles un peu plus petites
ou un peu plus fragiles.
Et voilà, il y a un côté quand même
un peu gentlemen aussi,
donc il y a encore du travail à faire,
mais je pense que c'est
une bonne passerelle pour pour des femmes
qui veulent chanter, qui veulent.
Voilà qui va la défendre.
Même, parce que c'est comme ça qu'on
appelle une chanteuse dans le métal
différent quand même.
Et moi, ce que j'aimais faire
et où je parle
toujours
au moment.
On a sorti notre premier album
où j'ai écrit tous les textes.
Je me souviens à l'époque c'était MSN
et un jour je vois
sur MSN une personne que je connais pas
qui avait mon texte.
Il y avait aussi MySpace
qui avait mis des extraits de mes paroles
en titre, de son, de son MSN qui est.
Si tu connaissais
bien tout le monde.
Ou famille ?
Et je me dis ça, c'est dingue !
Et en fait, à notre premier
concert de sortie de l'album,
les gens chantaient mes chansons,
nos chansons.
Mais ça, c'est vraiment une émotion
que bien sûr, je retrouverais pas
dans la musique classique, mais c'est
quelque chose de très particulier
quand les gens chantent en chœur avec toi,
ton histoire, en fait,
ce que tu leur a donné de toi,
parce que c'est quand même un don de soi,
c'est quand même.
Enfin moi
je racontais des choses personnelles
sous forme de en parlant
à la troisième personne, mais quand même,
c'est des choses profondes,
ces choses qui nous touchent
et qu'il y a une espèce de communion
comme ça
sur des textes qu'on a écrit soi même,
c'est quelque chose de très très fort
et oui, qui va certainement
me manquer aujourd'hui,
mais que je retrouve quand même
quand il y a une dimension chorale de ça,
par exemple des symphonies de malheur,
Ça me procure cette émotion là
de faire partie d'un tout,
de partager une histoire en commun,
une humanité en fait.
C'est une des choses que
j'ai préféré dans le métal.
Mon rêve en ce moment,
maintenant que pendant longtemps
il a fallu que je me concentre sur
sur l'opéra
parce que c'était une nouvelle carrière,
une nouvelle façon de chanter,
tout à construire.
Et aujourd'hui, je ressent vraiment
ce besoin de reconnecter activement.
Parce que même si je continue à aller
voir des concerts ou écouter
des disques de métal de pouvoir, en fait,
réunir ces deux mondes, ce serait un peu
mon rêve et mon rêve ultime.
Quand on me demande
est ce quelle scène je rêve de faire ou
quel théâtre ou quel rôle ?
Je me dis toujours c'est d'aller
chanter Oui, donc je le fais.
C'est mon foyer.
Je suis prête quand même pour les défis
de toute vie que lui même
et devenir, ni même il la.
Tu te demandes ?
Oui, mais ça je veux dire,
la chanson.