Les seize quatuors de Beethoven, interprétés au long de cette biennale, dialoguent avec ceux de ses prédécesseurs et des compositeurs qui ont poursuivi l’exploration du genre, jusqu’à la création contemporaine.

Le Quatuor Goldmund a enregistré deux albums, consacrés respectivement à Chostakovitch (Berlin classics) et Haydn (Naxos), compositeur dont il joue le Quatuor op. 76 n°5. Contemporains de La Création, les Quatuors op.76 furent qualifiés de « chants d’expériences » par la spécialiste Rosemary Hugues. Chopin admirait leur perfection. Le Quatuor n°5 se signale par un mouvement lent d’une étonnante ampleur, qui fit dire à Joseph Joachim : « même Bach et Beethoven n’ont sûrement inventé d’adagios plus profonds… ». Une même noblesse est au cœur de l’Adagio non troppo, le sommet expressif du Quatuor n°6 de Mendelssohn. Entre ces deux partitions marquantes, le Quatuor Goldmund interprète une pièce nouvelle de la compositrice anglo-bulgare Dobrinka Tabakova, dont les œuvres ont été jouées par Janine Jansen et Gidon Kremer.