Philharmonie de Paris - Home Page

Le grand roman des symphonies de Mahler

Publié le 14 September 2021 — par Philharmonie de Paris

© Lebrecht Music Arts / Bridgeman Images

Trois œuvres emblématiques sont jouées lors de ce week-end : la titanesque Deuxième, la lumineuse Quatrième et la mythique Cinquième.

— Mahler, Symphonie n° 2 (extraits) – Semyon Bychkov, direction

 « Il y a chez Mahler, disait Luciano Berio, un aspect onirique particulièrement attrayant qui me fait penser au fleuve traversant des paysages continuellement changeants. » Lorsque Mahler donne à sa Symphonie n°1 le titre de Titan, il n’imagine sans doute pas que la Deuxième sera de dimensions plus titanesques encore : un effectif pléthorique et 1h30 de musique. Avec Semyon Bychkov revenant à la tête de l’Orchestre de Paris pour trois soirées, la Symphonie n° 2 déroule sa méditation sur la finitude et sur l’espoir d’une seconde vie. 

Trois autres concerts sont programmés exclusivement le samedi. D’abord dans la Grande salle où l’Orchestre Pasdeloup et Wolfgang Doerner, rompus aux finesses et aux contrastes de l’esthétique mahlérienne, explorent la mythique Symphonie n°5. À ces abîmes de mélancolie et de sourde puissance répond le Prélude de Lohengrin, l’une des pages les plus scintillantes et mystérieuses de Wagner

— Mahler, Symphonie n° 5 – François-Xavier Roth, direction

Ensuite, dans Le Studio où Zemlinsky, Korngold et Mahler sont au programme de ce « Salon viennois ». Mahler avait soutenu les débuts de Zemlinsky. Il avait aussi conseillé à Julius Korngold de faire suivre à son fils Erich Wolfgang l’enseignement de Zemlinsky. C’est durant la période où il se perfectionne auprès de Zemlinsky que le jeune prodige compose son Trio op. 1. Quant au Trio op. 3 de Zemlinsky, aussi une partition de jeunesse et si redevable à Brahms, il fut écrit durant l’été 1896. Mahler, lui, se fera le magistral illustrateur des poèmes d’Achim von Arnim et Clemens Brentano ; une production qui prend place dans trois de ses recueils : les Lieder aus der Jugendzeit, Des Knaben Wunderhorn et les Lieder aus der letzte Zeit.  

— Zemlinsky, Trio op. 1 – Feininger Trio

Enfin, de nouveau dans la Grande salle, Sabine Devieilhe et Les Siècles, sous la direction de François-Xavier Roth, se retrouvent pour un programme totalement autrichien. Mozart d’abord, avec la Symphonie n° 36 et trois airs qui donneront à la soprano l’occasion de manifester une nouvelle fois sa proximité avec ce répertoire. Mahler ensuite, avec la Symphonie n° 4, dans laquelle le compositeur se proposait de peindre « le bleu uniforme du ciel ».