Dès ses débuts de compositeur et sa célèbre Pavane pour une infante défunte (1899), la danse, alors synonyme de modernité, occupe une place importante dans l’œuvre de Maurice Ravel. Tout en lui permettant de mettre en valeur son art de l’orchestration, la virtuosité du piano ou celle du violon, elle l’amène à rendre hommage à Franz Schubert et la valse romantique viennoise (Valses nobles et sentimentales), à faire le constat d’une Europe meurtrie (La Valse), à peindre la Hongrie de ses rêves (Tzigane), à participer à la grande aventure des Ballets russes (Daphnis et Chloé) et à connaître enfin la consécration internationale avec un rythme inspiré par l’Espagne de sa mère dans son incontournable Boléro.