Pour les lauréats des deux conservatoires nationaux de musique – Paris et Lyon –, ce programme panaché est l’occasion de donner à entendre leur virtuosité de solistes autant que la cohésion de leur jeu d’ensemble. Car, même si elles n’en portent pas toutes la mention explicite, ce sont trois oeuvres concertantes que ces jeunes musiciens professionnels présentent. Mozart acheva son dernier concerto pour piano le 5 janvier 1791 et l’interpréta lui-même le 4 mars suivant, quelques mois avant de mourir. Du Boeuf sur le toit de Darius Milhaud, qui fut créé en 1920 d’abord comme un ballet sur un argument de Jean Cocteau et sur des airs populaires (tango, rumba, fado…), il existe également une version pour violon et orchestre. Quant à L’Arbre des songes d’Henri Dutilleux, il s’agit de son premier concerto pour violon composé en 1985 (il sera suivi d’un nocturne pour violon et orchestre intitulé Sur le même accord en 2002). Il est dédié à Isaac Stern, qui en assura la création.