Programme slave de pur plaisir : brillance du Concerto pour orchestre de Lutoslawski, lyrisme ensorcelant de Tchaïkovski, saveurs typiques de la musique de Dvorák.

Le Concerto pour orchestre de Lutoslawski, créé en 1954, s’inscrit dans le sillage du fort célèbre Concerto pour orchestre de Bartók. D’un abord aisé, splendidement écrite, l’œuvre évoquera quelque souvenir à certains téléspectateurs ; elle servit de générique à une émission des années 70. Changement de registre avec les confidences passionnées et la virtuosité débridée de l’unique Concerto pour violon de Tchaïkovski, composé en plein marasme amoureux en 1878 : un test imparable pour qui se confronte à l’expressivité généreuse du compositeur russe. Gil Shaham n’en manque pas, y apportant de surcroît son élégance naturelle et sa maîtrise souveraine. En guise de conclusion, la Fantaisie sur Russalka, d’après l’opéra de Dvorák, vibrant et irrésistible concentré d’esprit slave.