Sur un livret tiré du roman Lalla Rookh de Thomas Moore, Schumann compose avec Le Paradis et la Péri (1842) une vaste fresque chorale en trois parties qui campe un décor oriental pour une intrigue romantique autour du thème de la rédemption. L’oeuvre met en scène une Péri (génie de la cosmogonie iranienne) qui a été chassée du paradis. Elle pourra se racheter, lui dit l’ange qui en garde les portes, en rapportant « le présent le plus cher au Ciel ». La Péri s’envole dès lors vers les Indes où, sur un champ de bataille, elle recueille une goutte du sang d’un vaillant guerrier agonisant. Mais ce premier présent est refusé. Elle rejoint alors l’Égypte dévastée par la peste, où elle saisit les derniers soupirs d’une jeune fille qui se sacrifie pour son bien-aimé. L’ange refuse également ce deuxième présent. Ce sera au Liban, dans la vallée de Baalbeck, qu’elle rencontrera la scène qui lui rouvrira les portes du paradis : un brigand meurtrier s’agenouille et verse des larmes de repentir devant un enfant. Retrouvez Laurence Equilbey et le jeune chœur de Paris Accentus à la Salle Pleyel le lundi 3 mai 2010 à 20h.