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/ Eric Le Sage - Quatuor Ebène - Daishin Kashimoto - Lise Berthaud - François Salque
Concert
•
tout public
•
Salle Pleyel
Programme
Distribution
Gabriel Fauré
Sonate pour violon et piano n° 1 op. 13
Maurice Ravel
Quatuor à cordes en fa majeur
Entracte
Gabriel Fauré
Quatuor avec piano n° 2 op. 45
Eric Le Sage
, piano
Quatuor Ébène
Daishin Kashimoto
, violon
Lise Berthaud
, alto
François Salque
, violoncelle
Après l’école de Notre-Dame au XIIe siècle et les apothéoses de Couperin ou Lully, c’est bien un nouvel âge d’or de la musique française qui s’ouvre avec Ravel, Debussy ou Fauré. On a pu parler de « hardiesse raffinée », d’« intimité inattendue et délicieuse ». Se seraient-ils réfugiés dans un précieux boudoir ? Bien sûr que non. Les compositeurs formant cette bouillonnante pléiade, dont les œuvres ne relèvent pas toutes de la même veine, renouvellent considérablement l’art des combinaisons de timbres, s’ouvrent aux influences venues d’ailleurs – jazz, musique espagnole ou orientale –, manifestent des réactions parfois diamétralement opposées face à l’art d’un Wagner.
Gabriel Fauré, ce « Schumann français », réfrénera le romantisme de ses premières années pour mieux clarifier son écriture, préférant le raffinement à l’opulence, sans jamais renoncer à son lyrisme solaire ou ténébreux. Debussy se fait moins consolateur mais encore plus sensuel : impressionniste ou pas, il distord à sa guise la géométrie des lignes mélodiques, qu’il veut elliptiques, savoureusement dissonantes ou liquides. Comme lui, Ravel réforme l’harmonie, mais faut-il vraiment les opposer en clichés : Debussy, génial inventeur, contre Ravel, méticuleux ingénieur ? Le premier exige une liberté totale et réprouve les cris du cœur, le second demeure soumis à la forme, où fleurissent tendresse et classicisme. Pourtant la palette ravélienne embrasse swing et miroitement, la légèreté et le grinçant. Toutes les œuvres de ces créateurs, ici rassemblées, ne représentent-elles pas un véritable jardin… anglais ?
Gabriel Fauré, ce « Schumann français », réfrénera le romantisme de ses premières années pour mieux clarifier son écriture, préférant le raffinement à l’opulence, sans jamais renoncer à son lyrisme solaire ou ténébreux. Debussy se fait moins consolateur mais encore plus sensuel : impressionniste ou pas, il distord à sa guise la géométrie des lignes mélodiques, qu’il veut elliptiques, savoureusement dissonantes ou liquides. Comme lui, Ravel réforme l’harmonie, mais faut-il vraiment les opposer en clichés : Debussy, génial inventeur, contre Ravel, méticuleux ingénieur ? Le premier exige une liberté totale et réprouve les cris du cœur, le second demeure soumis à la forme, où fleurissent tendresse et classicisme. Pourtant la palette ravélienne embrasse swing et miroitement, la légèreté et le grinçant. Toutes les œuvres de ces créateurs, ici rassemblées, ne représentent-elles pas un véritable jardin… anglais ?
Vidéo produite par Louisiana Museum of Modern Art - Réalisation Stéphan Aubé