Concert
•
adulte
•
Salle Pleyel
•
Durée : environ
1h50
dont 1 entracte
Programme
Distribution
Serge Rachmaninoff
Le rocher
Concerto pour piano n°2
Entracte
Danses symphoniques
Orchestre de Paris
Paavo Järvi
, direction
Jorge Luis Prats
, piano
Paavo Järvi a choisi de composer pour ces deux soirées un programme consacré exclusivement à Rachmaninoff, qui embrasse toute la carrière du musicien.
Le Rocher, en effet, est une de ses premières œuvres, une fois les études au Conservatoire de Moscou achevées. Un an plus tôt, en 1892, le jeune compositeur de 19 ans a suscité l’enthousiasme avec son premier opéra, Aleko, et son premier concerto pour piano. 1893 voit disparaître Tchaïkovski, qui avait lui aussi mis en musique ce poème de Lermontov, Le Rocher, tout comme Rimsky-Korsakov et Balakirev. Rachmaninoff, à la différence de ses maîtres, n’en tire pas un chœur mais une fantaisie orchestrale.
Le Concerto pour piano n° 2 date de 1901. Avec lui, c’est le retour du succès, effaçant l’échec de la Première symphonie et la profonde dépression qui suivit. Il reste l’œuvre la plus célèbre de Rachmaninoff et fournirait assez de génériques pour plusieurs générations de téléspectateurs. Son mouvement solitaire initial, rageur, semble un départ définitif, mais combien
de regards en arrière au fil de l’œuvre ? Et dans quel sens court finalement la musique tendre et joyeusement débordante du dernier mouvement ? Paradoxe d’une œuvre si célèbre, elle exige de la pudeur et la réussir est un enjeu à chaque concert.
Les Danses symphoniques sont la dernière œuvre du compositeur, qui a entre-temps été forcé à l’exil par la Révolution russe. Devenu virtuose aux Etats-Unis, il a presque cessé d’écrire. La tendance s’inverse avec la rencontre d’Horowitz. Puis Rachmaninoff revient vivre en Europe dans les années 30, mais la guerre l’oblige une nouvelle fois à s’exiler. En 1940, il écrit
cette partition ultime. Les Danses symphoniques bouclent la boucle, évoquant la tradition du ballet qui décore chaque opéra russe (les Danses polovtsiennes du Prince Igor de Borodine par exemple, les siennes dans Aleko). Œuvre symphonique, elles tiennent du concerto pour orchestre débordant de couleurs (celles du saxophone, des percussions). Mais l’ivresse y est toujours coiffée dans l’ombre par de sombres traits : c’est le chemin de la vie, du jour à la nuit, une musique éclatante qui n’arrive pas à taire l’inconfort de l’homme.
Le Rocher, en effet, est une de ses premières œuvres, une fois les études au Conservatoire de Moscou achevées. Un an plus tôt, en 1892, le jeune compositeur de 19 ans a suscité l’enthousiasme avec son premier opéra, Aleko, et son premier concerto pour piano. 1893 voit disparaître Tchaïkovski, qui avait lui aussi mis en musique ce poème de Lermontov, Le Rocher, tout comme Rimsky-Korsakov et Balakirev. Rachmaninoff, à la différence de ses maîtres, n’en tire pas un chœur mais une fantaisie orchestrale.
Le Concerto pour piano n° 2 date de 1901. Avec lui, c’est le retour du succès, effaçant l’échec de la Première symphonie et la profonde dépression qui suivit. Il reste l’œuvre la plus célèbre de Rachmaninoff et fournirait assez de génériques pour plusieurs générations de téléspectateurs. Son mouvement solitaire initial, rageur, semble un départ définitif, mais combien
de regards en arrière au fil de l’œuvre ? Et dans quel sens court finalement la musique tendre et joyeusement débordante du dernier mouvement ? Paradoxe d’une œuvre si célèbre, elle exige de la pudeur et la réussir est un enjeu à chaque concert.
Les Danses symphoniques sont la dernière œuvre du compositeur, qui a entre-temps été forcé à l’exil par la Révolution russe. Devenu virtuose aux Etats-Unis, il a presque cessé d’écrire. La tendance s’inverse avec la rencontre d’Horowitz. Puis Rachmaninoff revient vivre en Europe dans les années 30, mais la guerre l’oblige une nouvelle fois à s’exiler. En 1940, il écrit
cette partition ultime. Les Danses symphoniques bouclent la boucle, évoquant la tradition du ballet qui décore chaque opéra russe (les Danses polovtsiennes du Prince Igor de Borodine par exemple, les siennes dans Aleko). Œuvre symphonique, elles tiennent du concerto pour orchestre débordant de couleurs (celles du saxophone, des percussions). Mais l’ivresse y est toujours coiffée dans l’ombre par de sombres traits : c’est le chemin de la vie, du jour à la nuit, une musique éclatante qui n’arrive pas à taire l’inconfort de l’homme.
Avec le soutien de la Sergueï Rachmaninoff Foundation