Selon la prescription de son ophtalmologue, Pierre Boulez a dû renoncer à  diriger la tournée du London Symphony Orchestra prévue en mai 2012.
Nous sommes très reconnaissants à  Peter Eötvös d'avoir accepté de le remplacer pour ces deux concerts sans modifier le programme.



Le compositeur polonais est une étoile isolée dans la galaxie musicale du XXème siècle. Une singularité qui est à la fois la cause et la conséquence des choix qu’il a fait, en tant qu’homme et compositeur, lorsqu’il a été placé, comme la plupart de ses collègues, face aux deux défis de l’ère moderne : la montée des affirmations nationales d’une part, et l’épuisement de la tonalité d’autre part. Szymanowski, quant à lui, y a répondu par des non-choix, comme un non-alignement aux diktats des uns et des autres. Ainsi de son Concerto pour violon n°1 (1916), que portera le grand Christian Tetzlaff : considéré comme l’un des premiers concertos de la musique moderne, Berg, par exemple, l’étudia de très près avant de s’atteler à son Concerto à la mémoire d’un ange, vingt ans plus tard.