La grotte de Fingal, ainsi nommée d’après un héros de la mythologie irlandaise, est une caverne basaltique qui se trouve sur l’île de Staffa, en Écosse. Jules Verne, dans Le Rayon vert, a décrit cette cavité naturelle battue par les flots comme une « énorme voûte ogivale », sorte de « cathédrale » produite par la « cristallisation gigantesque » de la lave rencontrant la mer. Il en a aussi évoqué le « silence sonore », ce remarquable écho qui frappa Mendelssohn lorsqu’il visita ce lieu en 1829, avant de lui rendre hommage dans son ouverture en si mineur intitulée Les Hébrides, créée à Londres en 1832.
 
C’est aussi la « sombre clameur des flots » que chante le Poème de l’amour et de la mer d’Ernest Chausson, composé entre 1882 et 1892. La « mer cruelle » qu’évoquent les vers de Maurice Bouchor devient le témoin indifférent d’un amour déçu.