Concert
•
Salle Pleyel
•
Durée : environ
1h35
dont 1 entracte
Programme
Distribution
Claude Debussy
Prélude à L'Après-midi d'un faune
Béla Bartók
Concerto pour piano n° 3
Entracte
Igor Stravinski
Symphonie en trois mouvements
Maurice Ravel
Boléro
Orchestre de Paris
Paavo Järvi
, direction
Piotr Anderszewski
, piano
L’évidence du XXe siècle : de considérables bouleversements qui refaçonnèrent aussi la musique. Paavo Järvi, grand connaisseur de ce répertoire, propose en quatre œuvres une traversée de ce grand séisme.
Le Prélude à l’Après-midi d’un Faune est l’œuvre d’un jeune compositeur qui invente la musique moderne au tournant du XXe siècle : 1892, comment le croire ? Cette musique à la tonalité hésitante abandonne d’un coup toute référence à la forme classique. Puis, on enjambe la Première Guerre Mondiale. Debussy disparaît. Ravel est à la fois l’homme des plus raffinés pour créer des couleurs orchestrales, mais aussi le promoteur des nouveaux carambolages rythmiques qu’ont apportés dans leurs bagages les compositeurs de l’Europe centrale. Le Boléro date de 1928 : c’est la fin des Années folles de l’entre-deux-guerres, qui ne voulaient rien savoir du retour probable des conflits.
Impossible ici de s’en tenir à la chronologie : le Boléro est emblématique du répertoire français et elle n’a d’autre place dans ce concert qu’en final !
Paavo Järvi intercale donc en prémonition deux œuvres par lesquelles la musique s’échoue au rivage d’un monde à reconstruire, en 1945 : le Troisième concerto pour piano de Bartók, exilé aux Etats-Unis, oscillant entre vie et mort, et la très rythmique Symphonie en trois mouvements d’un Stravinski dépouillé de son identité russe, homme sans passé qui compose avec en tête des images d’actualités de guerre.
Le Prélude à l’Après-midi d’un Faune est l’œuvre d’un jeune compositeur qui invente la musique moderne au tournant du XXe siècle : 1892, comment le croire ? Cette musique à la tonalité hésitante abandonne d’un coup toute référence à la forme classique. Puis, on enjambe la Première Guerre Mondiale. Debussy disparaît. Ravel est à la fois l’homme des plus raffinés pour créer des couleurs orchestrales, mais aussi le promoteur des nouveaux carambolages rythmiques qu’ont apportés dans leurs bagages les compositeurs de l’Europe centrale. Le Boléro date de 1928 : c’est la fin des Années folles de l’entre-deux-guerres, qui ne voulaient rien savoir du retour probable des conflits.
Impossible ici de s’en tenir à la chronologie : le Boléro est emblématique du répertoire français et elle n’a d’autre place dans ce concert qu’en final !
Paavo Järvi intercale donc en prémonition deux œuvres par lesquelles la musique s’échoue au rivage d’un monde à reconstruire, en 1945 : le Troisième concerto pour piano de Bartók, exilé aux Etats-Unis, oscillant entre vie et mort, et la très rythmique Symphonie en trois mouvements d’un Stravinski dépouillé de son identité russe, homme sans passé qui compose avec en tête des images d’actualités de guerre.