Composé à partir de 1854, le Premier Concerto pour piano de Johannes Brahms est contemporain de la folie, puis de la mort de Robert Schumann, tragédie qui a profondément affecté Brahms. L’ouvrage a été projeté initialement comme une sonate à deux pianos, puis comme une symphonie ; ces aléas, ce laborieux mûrissement n’ont en rien desservi le résultat final, mais ils l’ont certainement conduit à ses dimensions impressionnantes, inédites depuis L’Empereur de Beethoven. Apothéose de la symphonie au XIXe siècle, la Neuvième de Bruckner s’impose comme une œuvre démiurgique et intime à la fois. Dédiée « au bon Dieu », elle est restée inachevée, malgré de nombreuses années d’un travail acharné. Un premier mouvement mystérieux et monumental et un adagio d’une élévation d’esprit unique encadrent le célèbre scherzo, exemple parfait de diabolus in musica.