Premier grand Prix au Concours de Dublin en 2006, Romain Descharmes, né en 1980, se produit à nouveau à Pleyel, dans la salle où il a fait ses débuts avec l’Orchestre de Paris : non pas dans Saint-Saëns, où il excelle, mais dans les 24 Variations brodées sur le 24e Caprice de Paganini que Rachmaninov composa en 1934, et créa lui-même, à Baltimore, sous la direction de Leopold Stokowski. Fondé sur un principe sériel, le Requiem pour cordes est l’œuvre qui valut la reconnaissance internationale (1957) au natif de Tokyo Toru Takemitsu, dont l’exigeante production jette un pont entre traditions musicales d’Orient et d’Occident. Quant à la Cinquième Symphonie de Chostakovitch (1937), elle porte à jamais la marque de son créateur, Ievgeni Mravinski. Œuvre présentée par les instances staliniennes comme la « Réponse d’un compositeur à de justes critiques », elle consola l’auteur de l’échec de Lady Macbeth de Mtsensk. Son finale célèbre s’achève par la répétition (252 fois !) d’un la aigu porté par l’orchestre entier.