La capoeira est un art afro-brésilien mêlant la lutte, la danse, le chant et les instruments traditionnels. Puisant ses racines dans les méthodes de combat et les traditions chorégraphiques de la côte atlantique de l’Afrique, elle s’est développée au Brésil à l’époque de l’esclavage, dans les plantations et dans la rue, principalement dans les régions de Bahia (Nordeste) et de Rio de Janeiro.
 
Les négriers, comprenant que les esclaves étaient en train de développer une véritable technique de guérilla, interdirent la pratique de la capoeira, qui se dissimula dès lors sous des gestes dansés. Certains rythmes joués au berimbau (cet arc musical qui est l’instrument principal accompagnant la danse) prévenaient les participants que leurs maîtres approchaient. Avec l’abolition de l’esclavage, la capoeira dégénéra en une sorte de combat de rue entre bandes rivales, avant de sortir de la clandestinité à la fin des années 1930, lorsqu’elle fut réhabilitée par le légendaire Mestre Bimba pour devenir une discipline reconnue, à l’image des arts martiaux d’Extrême-Orient. De nombreuses associations en diffusent la pratique en France.