Né le 2 janvier 1944 en Transylvanie, Péter Eötvös souffle en ce début d’année ses 80 bougies. Un événement qu’il fête en compagnie de ses amis de l’Ensemble intercontemporain, dont il fut directeur musical de 1978 à 1991.

Eötvös a lié avec l’Ensemble intercontemporain une amitié indéfectible, d’où la reprise de Chinese Opera pour ensemble et électronique, l’une des seules pièces que le chef a écrites pour cette formation et qu’il a créé pendant son mandat, en 1986. Mais célébrer Eötvös ne saurait se faire sans création. Ce sera chose faite avec les premières françaises d’Adventures of the Dominant Seventh Chord pour alto, sorte de réflexion non dénuée d’humour sur la septième de dominante qui annonce si souvent les fins de phrases, et de Fermata, pour ensemble – le « point d’orgue » musical du titre faisant là référence à la vie suspendue au cours des confinements imposés par la Covid. Eötvös, en soutien infatigable de ses collègues compositeurs, dirige enfin une création mondiale de Clara Iannotta.