Concert
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Cité de la musique - Salle des concerts
Programme
Distribution
Felix Mendelssohn
Les Hébrides
Frédéric Chopin
Concerto pour piano en mi mineur n° 1
Entracte
Hector Berlioz
Symphonie fantastique
Orchestre des Lauréats du Conservatoire de Paris
Emmanuel Krivine
, direction
Nelson Goerner
, piano
En juillet-août 1829, après avoir rendu visite à Walter Scott, Mendelssohn entreprit un voyage en Écosse. C’est là, en regardant le paysage maritime des îles Hébrides et en visitant la grotte de Fingal, que germa en lui l’idée de l’ouverture Die Hebriden.
C’est que, pour cette génération romantique, la musique devait pouvoir exprimer le paysage, la nature ou la vie. Chopin aussi, parlant du mouvement lent (Romance) de son premier concerto pour piano en mi mineur (de 1830 également), disait : « Il doit faire la même impression que si le regard se reposait sur un paysage devenu cher, qui éveille dans notre âme de beaux souvenirs, par exemple sur une belle nuit de printemps éclairée par la lune. »
1830, c’est donc peut-être l’année de ce qu’il est convenu d’appeler la musique à programme. Dont l’une des oeuvres phares est sans conteste la Symphonie fantastique de Berlioz, qui déclarait dans le préambule à sa partition : « Le compositeur a eu pour but de développer, dans ce qu’elles ont de musical, différentes situations de la vie d’un artiste. Le plan du drame instrumental, privé du secours de la parole, a besoin d’être exposé d’avance. Le programme suivant doit donc être considéré comme le texte parlé d’un opéra, servant à amener des morceaux de musique, dont il motive le caractère et l’expression. »
L’argument programmatique du premier mouvement de la Fantastique (Rêveries, passions) sonne aussi, quand on le lit, comme une sorte de manifeste artistique pour la musique romantique en général, qu’elle soit ou non accompagnée d’un prétexte littéraire explicite. Berlioz écrit en effet : « L’auteur suppose qu’un jeune musicien, affecté de cette maladie morale qu’un écrivain célèbre appelle le vague des passions, voit pour la première fois une femme qui réunit tous les charmes de l’être idéal que rêvait son imagination, et en devient éperdument épris. Le passage de cet état de rêverie mélancolique, interrompue par quelques accès de joie sans sujet, à celui d’une passion délirante, avec ses mouvements de fureur, de jalousie, ses retours de tendresse, ses larmes, ses consolations religieuses, est le sujet du premier morceau… »
C’est que, pour cette génération romantique, la musique devait pouvoir exprimer le paysage, la nature ou la vie. Chopin aussi, parlant du mouvement lent (Romance) de son premier concerto pour piano en mi mineur (de 1830 également), disait : « Il doit faire la même impression que si le regard se reposait sur un paysage devenu cher, qui éveille dans notre âme de beaux souvenirs, par exemple sur une belle nuit de printemps éclairée par la lune. »
1830, c’est donc peut-être l’année de ce qu’il est convenu d’appeler la musique à programme. Dont l’une des oeuvres phares est sans conteste la Symphonie fantastique de Berlioz, qui déclarait dans le préambule à sa partition : « Le compositeur a eu pour but de développer, dans ce qu’elles ont de musical, différentes situations de la vie d’un artiste. Le plan du drame instrumental, privé du secours de la parole, a besoin d’être exposé d’avance. Le programme suivant doit donc être considéré comme le texte parlé d’un opéra, servant à amener des morceaux de musique, dont il motive le caractère et l’expression. »
L’argument programmatique du premier mouvement de la Fantastique (Rêveries, passions) sonne aussi, quand on le lit, comme une sorte de manifeste artistique pour la musique romantique en général, qu’elle soit ou non accompagnée d’un prétexte littéraire explicite. Berlioz écrit en effet : « L’auteur suppose qu’un jeune musicien, affecté de cette maladie morale qu’un écrivain célèbre appelle le vague des passions, voit pour la première fois une femme qui réunit tous les charmes de l’être idéal que rêvait son imagination, et en devient éperdument épris. Le passage de cet état de rêverie mélancolique, interrompue par quelques accès de joie sans sujet, à celui d’une passion délirante, avec ses mouvements de fureur, de jalousie, ses retours de tendresse, ses larmes, ses consolations religieuses, est le sujet du premier morceau… »
Coproduction Cité de la musique, Conservatoire de Paris