Concert
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adulte
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Cité de la musique - Amphithéâtre
Programme
Distribution
Le Procès de Monteverdi
Constanzo Porta
Vobis datum est
Nobis datum est
Battista Guarini / Claudio Monteverdi
Cruda Amarilli
Era l'anima mia
Giaches de Wert
Misera non crédea
Ciprien de Rore
Poi che m'invita amore
Battista Guarini / Claudio Monteverdi
O Mirtillo, Mirtill'anima mia
Anima mia, perdona
Luca Marenzio
Solo e pensoso
Nicola Vicentino
Poi ch'el mio largo pianto
Claudio Monteverdi / Torquato Tasso
Piagne e sospira
Luca Marenzio
Cruda Amarilli
Battista Guarini / Claudio Monteverdi
T'amo, mia vita !
Scipione Agnelli / Claudio Monteverdi
Lagrime d'amante al sepolcro dell'amata
Doulce Mémoire
Denis Raisin-Dadre
, direction, écriture du texte
Philippe Vallepin
, comédien(Artusi)
Alan Masselin
, comédien (Luca)
Véronique Bourin
, soprano
Clara Coutouly
, soprano
Paulin Bündgen
, alto
Olivier Coiffet
, ténor
Marc Busnel
, basse
Pascale Boquet
, luth
Marie Bournisien
, harpe
Mardi 12 mai 2009, de 19h15 à 19h45 : En introduction, conférence sur les enjeux de la controverse entre Monteverdi et Artusi, animé par M. Denis Raisin-Dadre, Directeur musical de Doulce Memoire.
Écoutant les madrigaux composant le Quatrième livre de Monteverdi, le chanoine de Bologne Giovanni Maria Artusi, attaché aux valeurs anciennes de la polyphonie, n’entendait en 1600 qu’« un mélange de voix, une rumeur d’harmonies insupportables aux sens ». Au regard des « saints principes » auxquels il croit, la musique de Monteverdi est impure.
Monteverdi, qui n’a pas le temps de répondre à ce pamphlet, fait rédiger par son frère une Déclaration, imprimée en tête de son Cinquième livre de madrigaux en 1605, dans laquelle il contresigne son intention : « faire en sorte que le discours soit maître de l’harmonie et non serviteur ». Entre les lignes de cette controverse, c’est une révolution qui se trame. Monteverdi déblaie le terrain pour que sa musique puisse devenir une pure peinture des « affections de l’âme ». Délié des règles anciennes qui l’entravaient, le madrigal devient le portrait d’une âme, la reproduction sonore fidèle des passions, le calque des drames intérieurs qui secouent les voix.
Dans ce concert, deux acteurs redonnent vie à la controverse dans une joute oratoire inspirée du pamphlet d'Artusi Les Imperfections de la musique moderne, et de la réponse de Monteverdi, le tout ponctué d'illustrations musicales choisies pour éclairer cette célèbre querelle.
Écoutant les madrigaux composant le Quatrième livre de Monteverdi, le chanoine de Bologne Giovanni Maria Artusi, attaché aux valeurs anciennes de la polyphonie, n’entendait en 1600 qu’« un mélange de voix, une rumeur d’harmonies insupportables aux sens ». Au regard des « saints principes » auxquels il croit, la musique de Monteverdi est impure.
Monteverdi, qui n’a pas le temps de répondre à ce pamphlet, fait rédiger par son frère une Déclaration, imprimée en tête de son Cinquième livre de madrigaux en 1605, dans laquelle il contresigne son intention : « faire en sorte que le discours soit maître de l’harmonie et non serviteur ». Entre les lignes de cette controverse, c’est une révolution qui se trame. Monteverdi déblaie le terrain pour que sa musique puisse devenir une pure peinture des « affections de l’âme ». Délié des règles anciennes qui l’entravaient, le madrigal devient le portrait d’une âme, la reproduction sonore fidèle des passions, le calque des drames intérieurs qui secouent les voix.
Dans ce concert, deux acteurs redonnent vie à la controverse dans une joute oratoire inspirée du pamphlet d'Artusi Les Imperfections de la musique moderne, et de la réponse de Monteverdi, le tout ponctué d'illustrations musicales choisies pour éclairer cette célèbre querelle.
Coproduction Cité de la musique, Doulce Mémoire