Concert
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Cité de la musique - Salle des concerts
Programme
Distribution
Jean-Philippe Rameau
1. Ouverture, qui peint le débrouillement de Cahos, tirée de l'opéra Zaïs (1748)
2. Airs et danses tirés de l'opéra Hippolyte et Aricie (1733, 1742, 1757)
Menuets
Marche pour les habitants des bois
Air en rondeau pour les amours
Entrée pour les habitants des bois
Gavottes
Air très gay (extrait des Paladins - 1760)
Tonnerre
Premier air pour les Divinités infernales
Deuxième air pour les Divinités infernales
Marche pour les Trézéniens, les matelots et matelotes
Tambourin
Sarabande (extraite des Paladins)
Air pour les prêtresses de Diane
Air
Menuets
Gigue vive (extraite des Paladins)
Symphonie
Prélude
Chaconne
Menuet pour les chasseurs
Gavotte un peu lente (extraite des Paladins)
Ritournelle (Fugue)
Entrée très gaye des Troubadours (extraite des Paladins)
Le Concert Français
Pierre Hantaï
, direction
Entracte
Gérard Grisey
Partiels , pour dix-huit musiciens
Modulations, pour trente-trois musiciens
Ensemble intercontemporain
Clement Power
, direction
Un programme en forme de diptyque. L’ouverture de Zaïs, la pastorale héroïque que Rameau composa en 1748, est une page justement célèbre pour son audace et sa modernité : au-delà du prétexte narratif (un Moyen-Orient peuplé de créatures mythiques et fabuleuses, de « génies » et de bergers ou bergères), elle donne à entendre l’émergence des éléments à partir d’un chaos initial, en forme de bruit percussif. Trop en avance sur son temps, elle fut d’ailleurs aussitôt remplacée par une version plus sage.
Lorsqu’il utilise ainsi l’orchestre pour parcourir une trajectoire qui va du bruit à l’harmonie ou à la mélodie, Rameau peut être considéré comme le lointain précurseur du courant dit « spectral », dont Gérard Grisey fut l’un des fondateurs. Comme en témoignent ses oeuvres phares des années 1970, Partiels et Modulations, la formation symphonique devient en effet, sous sa plume, une manière de créer des sonorités inouïes (par « synthèse instrumentale », disait-il), d’après les modèles que l’analyse spectrale révèle dans les sons et les bruits qui nous entourent.
Lorsqu’il utilise ainsi l’orchestre pour parcourir une trajectoire qui va du bruit à l’harmonie ou à la mélodie, Rameau peut être considéré comme le lointain précurseur du courant dit « spectral », dont Gérard Grisey fut l’un des fondateurs. Comme en témoignent ses oeuvres phares des années 1970, Partiels et Modulations, la formation symphonique devient en effet, sous sa plume, une manière de créer des sonorités inouïes (par « synthèse instrumentale », disait-il), d’après les modèles que l’analyse spectrale révèle dans les sons et les bruits qui nous entourent.
Coproduction Cité de la musique, Ensemble intercontemporain