Sans doute les doubles chœurs écrits pour San Marco de Venise et les musiques de scène à l’opéra sont elles les premières manifestations de la dimension spatiale en musique. Fasciné par la question, Berlioz tente différentes dispositions orchestrales tout en jouant de proximité ou d’éloignement fictifs. Au XXe siècle, les moyens électroacoustiques offrent de nouvelles possibilités dont les compositeurs s’emparent. Une histoire qui se poursuit.

Pianiste et musicologue de formation, docteur en musicologie, Lucie Kayas est successivement rédactrice française de Deutsche Grammophon (Hambourg), responsable des actions éducatives au théâtre du Châtelet et professeur de culture musicale au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris où elle est actuellement en charge de la classe des Métiers de la culture musicale. Parmi ses publications : André Jolivet (Paris, Fayard, 2005) ainsi que la traduction française de la biographie de Messiaen écrite par Nigel Simeone et Peter Hill (Paris, Fayard, 2008), Francis Poulenc (A bâtons rompus, Arles, Actes Sud, 1999) ainsi que, avec Hervé Lacombe, Du langage au style, singularité de Francis Poulenc (Paris, SFM, 2016) .

TOUT PUBLIC
Pour mieux comprendre l’extraordinaire aventure de l’orchestre et la richesse de sa palette dramatique et sonore, ce cycle de conférences en présente le corps instrumental dans tous ses états : les formations, nomenclatures et pupitres, l’évolution et les révolutions de son écriture, ses descriptions dans les traités, mais aussi ses musiciens, qu’ils soient chefs, solistes ou de rang, ses implications dans la société et en politique, ou encore ses résonances cognitives et psychanalytiques.