Andreas Staier et Daniel Sepec forment un duo particulièrement convaincant dans le monde de la musique de chambre sur instruments anciens. Flanqués de Roel Dietliens au violoncelle, ils interprètent deux trios avec piano de Beethoven et Schubert.

Le Trio op. 70 n° 2 de Beethoven n’a pas atteint la renommée du frère avec qui il partage son numéro d’opus, le fameux Trio « des esprits ». Moins visiblement original dans ses timbres, il manifeste en revanche un lyrisme chaleureux et intime que l’on retrouve dans certains passages du Trio op. 99 de Schubert, écrit presque vingt ans plus tard, dont Schumann disait alors qu’il venait d’être publié : « Un coup d’œil sur le trio de Schubert et la mesquine agitation humaine s’enfuit, et le monde rayonne de nouveau dans sa fraîcheur ». Les deux œuvres sont servies par des familiers du répertoire, Andreas Staier et Daniel Sepec ayant notamment cumulé les distinctions pour leurs enregistrements de sonates et de trios de Beethoven.