Distribution de haut vol, où Jacobs retrouve certains de ses partenaires dans la production pour le Festival d’Innsbruck en 2006 – comme Johannes Weisser dans le rôle du séducteur invétéré –, pour un Don Giovanni enlevé par le chef flamand à la tête du Freiburger Barockorchester.

À l’automne 2013, René Jacobs avait littéralement conquis le public de la Salle Pleyel avec ses Noces de Figaro, qui alliaient à l’excellence musicale – tant au niveau des solistes que du Freiburger Barockorchester, dont tous avaient salué la virtuosité et la ductilité – la fraîcheur d’une mise en espace légère et éclairante. Celui qui s’est imposé ces dernières années comme un mozartien de premier plan (ses enregistrements chez Harmonia Mundi en sont autant de témoignages) poursuit, après ces Noces et le Così fan tutte qu’il a donné il y a quelques années, son exploration parisienne de la trilogie Mozart-Da Ponte. Nul doute que l’énergie de Jacobs et l’expressivité de son Freiburger Barockorchester animeront d’un souffle fiévreux leur Don Giovanni, que Wagner qualifiait “d’opéra des opéras”.