Dix-sept ans après Le Déclin de l'empire américain, Denys Arcand réunit à nouveau ses attachants personnages pour de délicieuses Invasions barbares.

Une fois de plus, le cinéaste québécois jongle avec les sentiments des spectateurs et trouve le dosage parfait entre humour ravageur et émotion pure, véritable gravité et instants légers, amertume ultime et gaieté sincère. On suit les pérégrinations, les petits malheurs et les gros bobos à l’âme et au corps de ces quinquagénaires réunis aux côtés d’un de leur ami gravement malade. Parents, amis et ex-maîtresses se retrouvent pour regarder dans le rétroviseur et faire et défaire le monde ; surtout le leur. En plus de la belle partition que lui a concoctée Pierre Avia, Denys Arcand glisse ici et là quelques judicieuses pièces signées Arvo Pärt, ainsi que l’entêtant Facades de Philip Glass.