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L'opéra au XIXe siècle, de A à Z

Injustement oubliés ? Schubert, Schumann et quelques autres…
Cycles de conférences
adulte
Salle de conférence - Philharmonie
Durée : environ 2h00
Avec  Laurent Feneyrou , conférencier, docteur en musicologie, chercheur au CNRS
Pour qui aime l’opéra, sans nul doute le XIXe siècle est le siècle par excellence. Qu’en est-il de ce genre dramatique hybride mêlant théâtre et musique ? Comment est-il traversé par les mouvements philosophiques, sociologiques et politiques du temps ? Quels en sont les codes, les représentations symboliques et les polémiques passionnées ? Quels en sont les enjeux esthétiques ? Après deux séances intitulées « l’abc » permettant de découvrir l’ensemble des aspects stylistiques et leurs évolutions (aussi bien en Italie, en France, en Allemagne qu’en Russie), des conférences thématiques vous invitent à pénétrer plus avant dans le monde aussi insolite qu’inouï de l’opéra romantique.

Maîtres incontestés de l’histoire de la musique dans le lied, la sonate ou la pièce pour piano, la musique de chambre, la symphonie ou l’oratorio, Felix Mendelssohn, Franz Schubert et Robert Schumann s’essayèrent à l’opéra. Mais qui se souvient aujourd’hui des réalisations de jeunesse du premier ou de son projet plus tardif, et inachevé, de Loreley ? Et pourquoi Alfonso et Estrella ou Fierrabras du deuxième peinent-ils à gagner les scènes françaises ? Quant à la Genoveva du troisième, unique incursion dans le genre lyrique de l’auteur des Scènes d’enfant, elle a longtemps connu le même sort et, souvent, se résume encore à l’exécution en concert de son ouverture. Avançons une autre énigme : certes, Wagner n’a autorisé à Bayreuth que les représentations de ses œuvres depuis Le Vaisseau fantôme, mais qu’en est-il par exemple de son premier opéra, Les Fées, qui atteste déjà, pour un coup d’essai composé à 20 ans, une maîtrise du genre et qui dut attendre 2009 pour connaître une création scénique à Paris. Pourquoi de tels oublis ? Quels en sont les raisons intrinsèques, musicales ou dramaturgiques, mais aussi nationales ? Ces opéras dysfonctionnent-ils à ce point qu’ils méritent le tiroir ?

Après des études à la Sorbonne, à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, Laurent Feneyrou est boursier Lavoisier du ministère des Affaires étrangères, conseiller pédagogique à l’Ircam et conseiller musical auprès de la direction de France Culture. Il est actuellement chargé de recherches (CNRS) dans l’équipe « Analyse des pratiques musicales » (Ircam). Membre de l’Académie Charles Cros et de la Fondazione Levi (Venise), secrétaire de la Fondation Salabert et de L’Instant donné, trésorier de l’Association Jean Barraqué, il a édité nombre d’écrits de compositeurs et est l’auteur d’études sur Luigi Nono et sur Helmut Lachenmann. Il a également dirigé des ouvrages collectifs, sur Bruno Maderna, sur l’opéra et le théâtre musical, sur l’analyse musicale et, avec Nicolas Donin, sur les théories de la composition au xxe siècle. Son dernier livre Le Chant de la dissolution a été édité par la Philharmonie de Paris (2018).
Karina-Canellakis

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