Dvorák disait avoir voulu évoquer “la musique des Noirs et des Peaux-Rouges”. Sa symphonie garde peut-être des traces de ce rêve : un rêve avec lequel joue la chanteuse Juliette.

Composée par Antonín Dvorák en 1893 durant son séjour aux États-Unis (de 1892 à 1896), maintes fois jouée, citée et utilisée depuis (notamment par Neil Armstrong qui en emporta un enregistrement à bord de la navette Apollo 11 en 1969), la Neuvième Symphonie, dite “Du Nouveau Monde”, figure au nombre des œuvres les plus célèbres du répertoire moderne. À la fois épique et mélancolique, cette grande fresque romantique, profondément marquée par les musiques populaires des Noirs et des Indiens d’Amérique, traduit la fascination qu’exerce ce Nouveau Monde en pleine expansion sur un artiste européen au crépuscule de sa vie. L’Orchestre du Pôle Supérieur Paris-Boulogne-Billancourt et la chanteuse Juliette lui donnent ici fort joliment des reliefs inédits.