Les concerts Opus sont le rendez-vous de la musique et de l’histoire.

Si Ravel a fait triompher les Tableaux d’une exposition à l’orchestre, la puissance d’évocation de la partition originelle demeure inoubliable. Piano, narration et documentaire audiovisuel immergent le spectateur dans la Russie du XIXe siècle.

Pianiste d’une grande curiosité, Florian Noack s’est attaché à faire découvrir les œuvres de Sergei Liapounov. Il se confronte ici à un autre créateur russe, Modeste Moussorgski, et à son opus emblématique. Le musicien avait voulu rendre hommage à son ami le peintre Viktor Hartmann, après la visite d’une exposition de ses œuvres. Une déambulation prétexte à des visions fantasmagoriques, entrecoupées d’une Promenade au caractère changeant. L’évocation d’une ruine désolée (Il Vecchio castello) voisine avec le lourd convoi traîné par un bœuf (Bydlo) ou l’évocation de disputes d’enfants (Tuileries). Les scènes macabres (Catacombes) annoncent l’apparition d’une sorcière (Baba Yaga), avant que l’ouvrage ne s’achève sur une note monumentale (La Grande porte de Kiev).