Concert symphonique
•
Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie
•
Durée : environ
2h08
dont 1 entracte
Programme
Béla Bartók
Images hongroises
Igor Stravinski
Orpheus
Entracte
John Adams
Sheherazade.2, concerto pour violon
(création française)
Distribution
London Symphony Orchestra
John Adams, direction
Leila Josefowicz, violon
Leila Josefowicz, qui avait créé les deux premiers concertos pour violon de John Adams, interprète sous la direction du compositeur Scheherazade.2, sorte de « symphonie dramatique » dont elle est la protagoniste : elle incarne toutes les Shéhérazade d’aujourd’hui, menacées, opprimées par des fanatiques, parce qu’elles sont… des femmes.
Passé grand maître dans le maniement de l’orchestre, l’Américain John Adams ne pouvait faire l’impasse sur le ballet symphonique. Si le genre a connu ses grandes heures à la fin du XIXe siècle, il a été révolutionné au début du XXe par des compositeurs comme Igor Stravinski et Béla Bartók qui, en transcendant ses contingences originelles, lui ont donné quelques-uns de ses chefs-d’œuvre.
Orpheus (1947) est le troisième ballet écrit par Stravinski après son installation aux États-Unis. Emblématique de sa démarche néo-classique d’alors, il témoigne toutefois, à l’instar de ses aînés bien plus connus, du souffle narratif qui habite sa musique, notamment par le biais de contrepoints harmoniques et d’ostinati rythmiques. Orchestrations d’œuvres antérieures destinées au piano, les Esquisses hongroises (1931) de Béla Bartók sont exactement ce que leur titre suggèrent : des miniatures savoureuses et hautes en couleur du quotidien hongrois.
Le voisinage de ces deux grandes pages du genre replacent Scheherazade.2 dans une perspective historique que John Adams renouvelle encore — dans une forme de « ballet 2.0 » que pourrait suggérer le titre, où le compositeur va jusqu’au bout de la démarche initiée par ses aînés pour s’abstraire tout à fait du support chorégraphique. Impressionné par la visite d’une exposition à l’Institut du Monde Arabe à Paris, le compositeur américain reprend le thème, déjà plusieurs fois mis en ballet, des Mille et Une Nuits. Un sujet auquel il veut rendre son universalisme et son actualité : une réflexion sur la condition féminine.
Passé grand maître dans le maniement de l’orchestre, l’Américain John Adams ne pouvait faire l’impasse sur le ballet symphonique. Si le genre a connu ses grandes heures à la fin du XIXe siècle, il a été révolutionné au début du XXe par des compositeurs comme Igor Stravinski et Béla Bartók qui, en transcendant ses contingences originelles, lui ont donné quelques-uns de ses chefs-d’œuvre.
Orpheus (1947) est le troisième ballet écrit par Stravinski après son installation aux États-Unis. Emblématique de sa démarche néo-classique d’alors, il témoigne toutefois, à l’instar de ses aînés bien plus connus, du souffle narratif qui habite sa musique, notamment par le biais de contrepoints harmoniques et d’ostinati rythmiques. Orchestrations d’œuvres antérieures destinées au piano, les Esquisses hongroises (1931) de Béla Bartók sont exactement ce que leur titre suggèrent : des miniatures savoureuses et hautes en couleur du quotidien hongrois.
Le voisinage de ces deux grandes pages du genre replacent Scheherazade.2 dans une perspective historique que John Adams renouvelle encore — dans une forme de « ballet 2.0 » que pourrait suggérer le titre, où le compositeur va jusqu’au bout de la démarche initiée par ses aînés pour s’abstraire tout à fait du support chorégraphique. Impressionné par la visite d’une exposition à l’Institut du Monde Arabe à Paris, le compositeur américain reprend le thème, déjà plusieurs fois mis en ballet, des Mille et Une Nuits. Un sujet auquel il veut rendre son universalisme et son actualité : une réflexion sur la condition féminine.
Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie
Découvrir la salleComment venir
Porte de Pantin
M5 Métro ligne 5
3B Tramway 3B
Adresse
221 avenue Jean-Jaurès, 75019 Paris