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Jordi Savall juxtapose deux des plus illustres symphonies de Beethoven : au tableau de la nature, tour à tour idyllique et impressionnant, de la Pastorale, répond l’irrésistible célébration du rythme de la Septième, véritable « apothéose de la danse ».

Les impressions et les sensations subjectives nuancent le caractère descriptif des « scènes au bord du ruisseau » et autre « réunion joyeuse de paysans » de la Sixième Symphonie de Beethoven. La Pastorale reste avant tout un chef-d’œuvre de musique pure, sans cesse redécouvert, qui enchante autant qu’il inquiète. L’orage jouit d’un pouvoir d’évocation qui étonne encore, deux siècles plus tard. Jordi Savall la fait suivre d’une des symphonies les plus caractéristiques de Beethoven, cette Septième à la large gamme de sentiments et de sensations, de l’enlaçante mélancolie de son Allegretto à son finale, véritable « apothéose de la danse » selon Wagner.