Programme
Distribution
Au drame brahmsien, tout en expression d’une nature mystérieuse et sauvage, répond l’une des pages les plus optimistes de Sibelius. Entre les deux : ces derniers chants qui ne sont pas seulement ceux de Strauss, mais un « adieu » au chant romantique.
Bien qu’elle ne soit sous-tendue par aucun argument narratif, l’Ouverture tragique de Brahms, comme la Ballade « Edward », en impose par son climat nordique et légendaire, évoquant le cheminement d’un individu solitaire dans un paysage farouche. On est ici au bout du monde, comme on est, dans les Quatre Derniers Lieder de Strauss, au bout de la vie : sur des textes de Hesse et d’Eichendorff, cette œuvre testamentaire vient clore, en plein vingtième siècle, tout le romantisme musical. La mort y est omniprésente, mais escortée d’une telle densité orchestrale, d’une telle somptuosité vocale qu’elle en devient aussi sensuelle que sereine. Exigeant de la chanteuse des prodiges de soutien, ces quatre pièces portent l’art du lied, au-delà du raffinement, jusqu’à la pure extase.
En contrepoint, la Symphonie n° 5 de Sibelius, composée en pleine Révolution russe, se démarque par un optimisme héroïque : ce ses trois mouvements, c’est le dernier qui, grâce à la majesté des cuivres, fait sonner, tel un chant de triomphe, un ample choral conclusif.
Écouter et regarder
Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie
Découvrir la salleComment venir
Porte de Pantin
M5 Métro ligne 5
3B Tramway 3B