Programme
Distribution
La virtuosité galvanisante de Yunchan Lim s’empare du Concerto n° 4, le moins joué des concertos de Rachmaninoff, mais aussi le plus riche et le plus aventureux de la série. Lui répond la grandeur flamboyante de la Symphonie « avec orgue » de Saint-Saëns.
Mal reçu en 1927 en raison de sa surprenante modernité, témoignant d’échos tardifs de Prokofiev, Bartók ou Gershwin, le Concerto n° 4 n’en regorge pas moins de trésors : mélodie élégiaque et ornementation post-chopinienne dans l’Allegro ; jeu plein de subtile ironie avec la chanson anglaise Three Blind Mice dans le Largo ; passionnante alternance entre frénésie rythmique et abstraction méditative dans le Finale.
En deuxième volet du diptyque, la Symphonie « avec orgue » de Saint-Saëns (1886) est une magistrale démonstration d’écriture, à tel point qu’elle a presque totalement éclipsé les autres symphonies du compositeur. Métamorphosée, diffractée, la mélodie du Dies Irae, en dédicace à Liszt, irrigue l’ensemble du discours, jusqu’à la double fugue du Finale. Avec ses grands accords liturgiques, ses éclairages radieux, l’orgue n’intervient que dans deux des quatre mouvements, non point en soliste, mais comme une couleur apportant sa solennelle spiritualité.
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Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie
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