C’est tout le Paris de la Belle Époque qui resurgit ici avec Ravel et Stravinski. C’est aussi un répertoire dont l’orchestre parisien porte haut les couleurs depuis toujours et que la direction de son directeur musical Klaus Mäkelä fait flamboyer.

Ravel imagine Ma mère l’Oye lors d’une soirée de baby-sitting au cours de laquelle il garde les enfants d’un couple ami. Il composera pour leurs quatre petites mains ses « cinq pièces enfantines », mais Jean et Mimi, trop impressionnés pour les jouer en public, déclineront la création.

Ravel aime faire des emprunts au XVIIIe siècle, contes ou formes comme le tombeau : c’est sur ce terreau du passé qu’il élabore son esthétique résolument novatrice.

Stravinski revisite à sa manière le folklore russe – carnaval grotesque, pantins désarticulés, fanfare et bagarre, parodie de danses populaires, et même un air français à la mode. Le compositeur est, depuis la création de L’Oiseau de feu, la coqueluche du public parisien et fait le succès des fameux Ballets russes.