Programme
Distribution
Dominé par la dramatique Symphonie n° 5 de Tchaïkovski, imprégnée d’oppressant fatum, ce programme lève le voile de deux princesses de féérie : celle du jeune Tcherepine, et celle de Ravel, qui signe son œuvre la plus « russe ».
Élève et ami de Rimski-Korsakov, Alexandre Tcherepine s’est inspiré d’une pièce d’Edmond Rostand pour son prélude symphonique La Princesse lointaine (1896), à l’orchestration chatoyante et raffinée. D’une princesse l’autre, Shéhérazade (1899) est assurément la partition la plus russo-orientale de Ravel, qui se met dans les pas de Rimski-Korsakov pour sertir de superbes coloris – dont celui du hautbois soliste – une « Ouverture de féérie » annonçant le merveilleux de Ma mère l’Oye ou L’Enfant et les Sortilèges.
Quant à la Symphonie n° 5 de Tchaïkovski (1888), elle n’échappe pas à la dialectique entre l’écrasant fatum et la consolation par la foi qui obsédait le compositeur. Engendrée par un thème unique, aux allures de sombre choral, l’œuvre s’ouvre de manière plaintive, bien que le drame soit tantôt allégé d’accents pastoraux et dansants. Plus serein, avec les belles mélodies du cor et de la clarinette, l’Andante précède un Allegro où s’impose la valse si chère à Tchaïkovski, avant que le Finale ne ramène le choral, solennel et victorieux, suggérant une victoire – provisoire – sur l’angoisse d’exister.
Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie
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