Schumann admirait l’oratorio Comala de son contemporain danois Niels Gade, sur lequel il avait écrit des pages élogieuses dans la Neue Zeitschrift für Musik. La partition s’inspire des poèmes épiques que l’on attribuait à l’époque à Ossian, un légendaire barde irlandais.

Comala est une jeune fille mariée à un combattant, Fingal. Alors que celui-ci est parti en guerre, les esprits infernaux se jouent d’elle en lui annonçant la mort de son époux au combat. Au retour de Fingal, Comala est morte de chagrin. La simplicité de cette histoire antique dévoile nombre de situations émouvantes : scènes d’adieux entre les deux amoureux, chants guerriers, lamentation des jeunes filles au chevet de Comala, retour du guerrier ivre de douleur au moment de retrouver son épouse. Ce magnifique oratorio offre ainsi à Niels Gade la possibilité de déployer son style singulier, à la fois romantique et fidèle à la puissance évocatrice de la légende publiée par James Macpherson.