Concert
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Cité de la musique - Salle des concerts
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Durée : environ
1h10
Programme
Distribution
Franz Schubert
Die schöne Müllerin
chansons de Wilhelm Müller
Das Wandern (Le voyage)
Wohin? (Vers où ?)
Halt! (Halte !)
Danksagung an den Bach (Remerciements au ruisseau)
Am Feierabend (Le Soir après le travail)
Der Neugierige (Le Curieux)
Ungeduld (Impatience)
Morgengruss (Salut matinal)
Des Müllers Blumen (Les Fleurs du meunier)
Tränenregen (Pluie de larmes)
Mein! (Mienne !)
Pause (Pause)
Mit dem grünen Lautenbande (Avec le ruban vert du luth)
Der Jäger (Le Chasseur)
Eifersucht und Stolz (Jalousie et fierté)
Die liebe Farbe (La Couleur chérie)
Die böse Farbe (La Couleur mauvaise)
Trockne Blumen (Fleurs séchées)
Der Müller und der Bach (Le Meunier et le ruisseau)
Des Baches Wiegenlied (La Berceuse du ruisseau)
Nathalie Stutzmann
, contralto
Inger Södergren
, piano
« Meunier, tu dors », dit une comptine française : « ton moulin va trop vite », « ton moulin va trop fort ». Comme si le meunier était dépassé par sa machine. Se pourrait-il que le célèbre cycle de lieder de Schubert, La Belle Meunière, se mette à nous parler aujourd’hui du rapport à la terre et à la technique ?
Le narrateur des poèmes de Wilhelm Müller – l’auteur que Schubert choisira aussi deux ans plus tard pour son Voyage d’hiver – est un jeune meunier. Il erre, il voyage (il est un Wanderer) jusqu’à sa rencontre avec la belle meunière du titre. Leurs amours sont placées sous le signe de la couleur verte : vert de la chasse et du chasseur, vert des arbres, vert du ruban de la séduction. Mais lorsque l’amoureux déçu se donnera la mort, c’est avec le
ruisseau bleu qu’il scellera le pacte du repos éternel : au piano, le motif ondoyant de l’eau transporte maintenant le glas d’une marche funèbre.