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Planète Terre
du 4 mai au 3 juin 2010
Toute la programmation

Ensemble Orchestral de Paris, Accentus

In der Natur
Concert
adulte
Cité de la musique - Salle des concerts
Durée : environ 1h54 dont 1 entracte

Programme

Distribution

Franz Schubert
Die Zauberharfe, ouverture de Rosamunde
Im abendrot, D.799
arrangement Max Reger
Die Junge Nonne
arrangement Franz Liszt
An Silvia
anonyme
Nacht und Traüme, D. 827
arrangement Max Reger
Gruppe aus dem Tartarus, D.583
arrangement Johannes Brahms
Entr'acte de Rosamunde, D. 797
arrangement Schubert
Ganymed
arrangement Richard Strauss
Die Forelle
arrangement Benjamin Britten
Romance de Rosamunde, D. 797
Der Erlkönig
arrangement Hector Berlioz
Du bist die Ruh
arrangement Anton Webern
Entracte
Des tages weihe
orchestration Franck Krawczyk
Das Grab
orchestration Franck Krawczyk
Der Gondelfahrer
orchestration Franck Krawczyk
Coronach
orchestration Franck Krawczyk
Nachthelle
orchestration Franck Krawczyk
Mirjams Siegesgesang, D. 942
orchestration de Franz Lachner 1830
Ständchen D. 920
Bis
Romance de Rosamunde, D. 797
Bis
Ensemble Orchestral de Paris
Accentus
Laurence Equilbey , direction
Werner Güra , ténor
Renata Pokupic , mezzo-soprano
Judith Gauthier , soprano
Le Chant des esprits sur les eaux (Gesang der Geiser über den Wassern) est composé sur un véritable hymne à la nature, comme tant d’autres lieder proposés par Laurence Equilbey à la tête de l’Ensemble Orchestral de Paris et du choeur Accentus. « L’âme de l’homme ressemble à l’eau : venue du ciel, elle monte au ciel, et doit de nouveau descendre sur la Terre, dans une éternelle alternance. » Ces mots ouvrent ainsi le Chant des esprits sur les eaux, un poème que Goethe écrivit, dit-on, en souvenir des chutes d’eau de la vallée de Lauterbrunnen, en Suisse. Lorsqu’ils sont rehaussés par l’orchestration de Brahms, de Reger, de Weber ou du jeune compositeur français Franck Krawczyk, ces chants brillent d’un éclat singulier. On peut être surpris, en naviguant sur Internet, de retrouver le Chant des esprits sur les eaux cité sur nombre de pages consacrées au développement durable et aux problèmes de l’environnement. Mais on se dit très vite qu’il n’y a là rien d’étonnant, que notre époque n’est pas étrangère, loin de là, aux grands thèmes du romantisme allemand, à commencer par celui de la nature. La suite de ce poème de Goethe personnifie les éléments naturels, pour les doter de sentiments, d’affects qui oscillent entre la colère ou la tendresse. La thématique de l’eau, qui attira Schubert vers le texte de Goethe, circule aussi à travers les autres lieder de ce programme. Dans le célèbre Die Forelle (La Truite), le narrateur du poème de Christian Daniel Schubart observe avec émoi la capture du « vif poisson dans le ruisseau limpide ». Et l’on retrouve la même fluidité des motifs aquatiques dans Auf dem Wasser zu singen (À chanter sur l’eau) ou dans Der Gondelfahrer (Le Gondolier), tous deux sur des vers de Mayrhofer. D’autres entrées sont possibles dans les paysages schubertiens : la lune, les saisons… Toutes, elles conduisent au coeur d’une nature bruissante, à la fois fragile et puissante, entre rêve et réalité.
Coproduction Cité de la musique, Ensemble Orchestral de Paris et Accentus.