Le premier des Quatre chants pour double choeur de Schumann, An die Sterne (« Aux étoiles », sur un poème de Rückert), est adressé aux constellations éloignées qui regardent la Terre de leurs yeux bienveillants. Et dans le deuxième aussi, Ungewisses Licht, c’est une « incertaine lumière » céleste qui apparaît au voyageur.
Chez Hanspeter Kyburz, les images qui guident le discours musical viennent plutôt des métaphores de l’écriture et du tracé, du manuscrit ou du rouleau. À propos de Réseaux (1996-2003, pour petit ensemble), le compositeur évoque Sesshû, peintre japonais du XVe siècle qui utilisait de grands rouleaux modifiant totalement la perception du temps et de l’espace. Quant à The Voynich Cipher Manuscript (1995), la partition est librement inspirée des innombrables tentatives pour déchiffrer un mystérieux manuscrit conservé à l’université de Yale, auquel nombre d’alchimistes se sont intéressés depuis le XVIe siècle.

Un avant-concert est proposé le soir-même du concert en Médiathèque de 19h à 19h45. Présentation par Clément Lebrun.
Accès libre sur réservation au 01 44 84 44 84