La suite du cycle « Brahms / Szymanowski », avec le London Symphony Orchestra dirigé par Valery Gergiev, confronte les symphonies n° 2 de ces deux compositeurs. Celle de Johannes Brahms, en ré majeur, se distingue par sa luminosité et sa joie insouciante. Dans le finale, un motif de quartes descendantes sera repris presque tel quel par Gustav Mahler dans sa Première Symphonie « Titan ». C’est dire l’influence de Brahms sur la génération post-romantique, jusqu’à Arnold Schoenberg. Karol Szymanowski ne fait pas exception, notamment dans la construction des phrasés, même si sa Deuxième Symphonie est, elle, bien plus dramatique que sa consœur brahmsienne. Elle se rapprocherait davantage de l’Ouverture tragique de Brahms, donnée en début de concert.