A la demande d'Emanuel Ax, il jouera le Concerto pour piano n°17 de Mozart à la place du n°27.
Le reste de la programmation demeure inchangé.

Vienne est un trait d'union entre Mozart et Bruckner. La capitale impériale cristallisait les espoirs. Mozart réussit à s'y imposer grâce à ses concertos pour piano. Quinze œuvres écrites en quatre ans avec une popularité toujours croissante ! Le concerto n°17 en sol majeur est caractéristique de cette période, avec une dimension symphonique très affirmée. Son mouvement lent annonce les ambiances nocturnes romantiques. Son final anticipe la naïveté d'un Papageno.

Quand Bruckner compose sa grande Messe en fa mineur date de 1868, il a quarante-quatre ans. C'est l'une de ses œuvres capitales. On parle de cathédrales pour évoquer les symphonies de Bruckner, cette messe en est une autre, stupéfiante par ses effets orchestraux et vocaux. Expression d'une foi profonde, fruit d'un engagement total, adoration enthousiaste, c'est un commentaire du texte liturgique saisissant et passionné, dont les dimensions tiennent de Verdi et de Mahler tout à la fois.